L'opération, qui a duré plusieurs semaines, semble être une réussite totale. Le Batna, échoué depuis le 13 novembre dernier sur la plage de la Sablette, sise à l'Est du port d'Alger, à la suite de la terrible tempête qui avait secoué tout le nord du pays, sera dégagé et tiré vers le large, au plus tard jeudi soir, a-t-on appris sur les lieux. Lancée depuis le 10 décembre dernier avec l'aide d'experts espagnols, l'opération de déséchouage a permis jusqu'à présent «de tirer le bateau sur une distance de près de cent mètres», a-t-on pu constater hier de visu. Hier, Lyès Khlilifi, capitaine d'armement à la Sntm-Cnan, avait indiqué que le remorquage en était à une soixantaine de mètres. Au regard du beau temps qui règne sur les côtes algéroises depuis de nombreux jours et, partant du niveau relativement bas de la mer, les experts s'accordent à dire que «le plus dur a été accompli, ne restant plus qu'à continuer de remorquer le navire sur une distance de quelques centaines de mètres encore, en suivant un chenal de relative navigabilité, initialement défini grâce à des cartes bathymétriques récentes, dressées pour la circonstance par des centres d'études hautement qualifiés». Il convient de signaler que de nombreuses tentatives de déséchouage avaient été menées, sans grand succès, par de nombreuses compagnies et structures algériennes, renforcées par des remorqueurs venus de la plupart des grands ports algériens. C'est pourquoi la tâche a été confiée à la compagnie espagnole de secours. Celle-ci, afin de mener à bien sa mission en un temps record et en prenant le moins de risques possible, a mobilisé pas moins de «quatre gros remorqueurs ainsi que quatre plongeurs, soutenus par une équipe de seize techniciens secouristes». Comme nous le prévoyions dans une précédente édition, citant des experts en matière de navigation maritime, la compagnie a dû creuser à une profondeur de cinq mètres, pour pouvoir dégager le bateau, comme le révèle le responsable de l'armement au niveau de la Cnan. Celui-ci ajoute que «ces remorqueurs ont encore entre 50 et 150 mètres à parcourir au large pour pouvoir dégager complètement le navire». Le Batna qui fait partie de la flotte de la Cnan, avait échoué en novembre dernier sur la plage de la Sablette, suite aux intempéries ayant frappé le Nord du pays. Un autre navire, le Béchar, avait sombré corps et biens le même jour, emportant avec lui la majeure partie de l'équipage. S'en était suivie une enquête judiciaire, doublée d'une commission d'enquête mise en place par le ministère des Transports. L'affaire reste à suivre.