Les autorités de la ville de Zenten en Libye ont affirmé hier que Seif al-Islam El Gueddafi était toujours emprisonné dans cette localité, démentant ainsi les informations ayant circulé sur sa libération. Seif al-Islam El Gueddafi «est toujours en prison et ne sera pas relâché, contrairement à ce qui se dit dans les médias», a indiqué un communiqué signé par les trois autorités de cette ville de l'ouest libyen -le conseil militaire, la municipalité et le comité social. Son sort «sera décidé dans le respect des procédures juridiques qui garantissent les droits du peuple (libyen) et de l'accusé, afin que justice soit faite», a ajouté le texte publié sur la page Facebook du conseil militaire de Zenten. Seif al-Islam a été arrêté en novembre 2011 par les milices formées d'anciens rebelles de Zenten (170 km au sud-ouest de Tripoli), où il est détenu depuis. La capture de Seif al-Islam était intervenue quelques semaines après la capture par les forces rebelles et la mort de son père Maâmar El Gueddafi, qui avait dirigé le pays pendant 42 ans. La ville de Zenten est contrôlée par des groupes armés opposés au gouvernement libyen d'union nationale (GNA) installé dans la capitale Tripoli et reconnu par la communauté internationale mais qui peine à étendre son autorité à l'ensemble de ce pays plongé dans le chaos. Les avocats de Seif al-Islam avaient affirmé que leur client avait été libéré à la faveur d'une amnistie décrétée par les autorités libyennes non reconnues basées dans l'est du pays, rivales du GNA. Le fils de l'ex-guide libyen fait l'objet d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité commis pendant les huit mois de révolte en 2011. Les autorités libyennes et la Cour pénale internationale se disputent le droit de le juger. Il a été condamné à mort en juillet 2015 par un tribunal de Tripoli pour son rôle dans la répression meurtrière de la révolte de 2011.