En dépit de sa courte durée, cette expérience est «positive» et consolide «le renouveau de l'école algérienne», selon Mme Benghebrit. Pour améliorer la pertinence scolaire des élèves, leur capacité d'analyse et surtout la maîtrise de la langue, le ministère de l'Education nationale a recouru à la ré-instauration de la lecture de plaisance en milieu scolaire. En visite dans la journée d'hier dans la wilaya de Laghouat, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a mis l'accent sur la pertinence de la généralisation, de manière graduelle, du projet de lecture plaisante en milieu scolaire, à l'échelle nationale. S'exprimant lors d'une rencontre d'évaluation de l'expérience de la «lecture plaisante», entamée depuis 2014, dont Laghouat est choisie parmi les wilayas pilotes, Mme Benghebrit a estimé qu'en dépit de sa courte durée, elle a été «positive» et consolide «le renouveau de l'école algérienne». La relance du programme de lecture en milieu scolaire, déjà appliqué durant les années 1970 et 1980 à l'école, a apporté ses résultats en termes d'apprentissage de la langue et l'amélioration des performances scolaires des élèves, s'inscrit dans le cadre du programme de la réforme pédagogique entamée par le ministère de l'Education depuis deux ans. La méthodologie de la lecture plaisante s'appuie sur plusieurs éléments: une minute de lecture, la phrase du jour, le conte et autres enseignés à l'élève et qui sont ensuite développés, avec ce qu'il acquiert comme background linguistique, en textes poétiques, dialogues et oeuvres théâtrales, dans les langues arabe et française. Les élèves sont dans l'obligation de faire des fiches de synthèse de trois ouvrages au cours de l'année scolaire; ils ont le droit de choisir leurs auteurs préférés. Par ailleurs, la ministre de tutelle a exprimé la «forte volonté» de son département d'aller vers davantage de valorisation et d'ancrage de l'identité nationale dans les établissements éducatifs et de former des générations imbues de leur histoire et de leur patrimoine en recourant à la méthode précitée. En effet, Mme Benghebrit avait déjà annoncé son programme d'équiper les bibliothèques du secondaire en matière d'ouvrages littéraires qui seront mis à la disposition des élèves. Pour rappel, le ministère de l'Education nationale a fixé le développement des compétences langagières comme l'un des enjeux majeurs de l'école, au point de figurer en tête de liste des objectifs à réaliser à courte durée. Après les résultats réalisés, le ministère compte généraliser cette expérience à travers le territoire national afin de permettre aux jeunes écoliers, la maîtrise de la langue, la capacité de lire et de comprendre des textes littéraires, l'apprentissage de l'orthographe, «en valorisant l'impact de la lecture plaisante sur la réactivité des apprenants, notamment en ce qui concerne l'apprentissage des langues étrangères et autres matières, mais aussi facilite l'insertion dans la société», a-t-elle souligné.Pour la concrétisation de ce programme, plusieurs dispositions ont été prises, selon la ministre de l'Education, dans la perspective de faire de la lecture un des principaux piliers de l'enseignement, à travers notamment l'encouragement des clubs littéraires et des clubs de lecture, «en plus de l'élargissement du réseau des bibliothèques scolaires, dont le nombre dépasse actuellement les 13.000 structures» a-t-elle conclu.