Le but de ce festival est d'instaurer une tradition dans cette cité pépinière culturelle. Fidèle à une certaine tradition qui s'est déjà ancrée auprès du public bel-abbésien, la 8e édition aura lieu du 24 au 29 mars prochain et sera dédiée à la mémoire du regretté Yahia Benmabrouk appelé populairement «L'apprenti». Dans cet ordre d'idées, d'importants préparatifs sont, d'ores et déjà, entrepris pour cette huitième édition qui remet en compétition «Le burnous d'or» tel qu'il a été décidé il y a de cela six années lors du lancement par l'association «El-Bayane» de Sidi Bel-Abbès, initiatrice et principal animateur de cette importante et nationale manifestation culturelle avec le soutien des autorités locales. Ainsi, cette compétition culturelle ressemblera cette fois-ci à un scénario à suspense dans la meilleure verve des metteurs en scène de production théâtrale nationale qui ont insisté notamment sur la nécessité de promouvoir de nouvelles productions théâtrales montées par les troupes de théâtre amateur. A ce sujet, cet événement se veut justement un point de jonction entre ces troupes éparpillées à travers le territoire national qui ne «jaugent» leurs résultats qu'en de très rares occasions. Dans cette optique, une telle édition, il faut le souligner, ne vient nullement révolutionner l'activité théâtrale, mais elle dénote une certaine persévérance à la poursuite de l'art et de la culture. A cet effet, le Festival national du théâtre primé de Sidi Bel-Abbès est une aubaine pour sauvegarder les talents amateurs qui émergent et pour que ne disparaissent pas les derniers espaces de la création théâtrale juvénile. Le théâtre professionnel n'est-il pas issu de celui de l'amateur? Par ailleurs, des troupes qui vont se produire sur les planches du théâtre régional de Sidi Bel-Abbès sont donc tenues de se surpasser face à un public de connaisseurs, notamment issu d'une cité ayant enfanté des talents dans le quatrième art et pratiquement présent à tous les rendez-vous artistiques du pays. Aussi, l'organisation du Festival national du théâtre primé est d'instaurer une tradition dans cette cité, pépinière culturelle de tout temps. D'autre part, hormis les représentations, les organisateurs ont également programmé des conférences-débats animées par des spécialistes du 4e art, portant sur des thèmes variés. Souhaitons que cette manifestation culturelle se solde par un succès pour le public de la ville de la Mékerra connu pour son engouement à la comédie car le geste des organisateurs est déjà salué par les milieux culturels locaux et les troupes sont donc tenues de se surpasser face à un public de connaisseurs. Enfin, pour le moment, les organisateurs s'emploient à corriger les imperfections, au fur et à mesure, depuis l'édition de 1977.