La neige est encore une fois de retour sur les hautes plaines sétifiennes, causant des désagréments aux populations des zones rurales et montagneuses, où de nombreuses localités ont été isolées du fait des voies d'accès rendues difficiles, notamment pour les régions de Bouanda, Djemila, Berri Aziz, Babors ou autre Serdj El-Ghoul. Ainsi, de nombreux villages ont été complètement isolés suite à la quasi-paralysie d'un réseau routier déjà peu entretenu, empêchant toute circulation automobile. Une centaine de hameaux dans la région nord de la wilaya, qui commencent à peine à «respirer» des dernières intempéries, ont été de nouveau coupés du reste du monde depuis le début des précipitations, lundi dernier, pour impraticabilité des routes qui les desservent: amoncellement de neige sur les chaussées, effondrements, chute de pierres ou éboulements et glissements de terrain, à l'image de la localité de Beni Aziz. L'action des autorités locales face à la situation a été, encore une fois, défaillante, et les habitants, coupés du reste du pays, n'ont dû leur salut qu'à l'intervention des éléments de l'ANP qui leur a distribué des denrées alimentaires, des bouteilles de gaz butane et débloqué les routes pour permettre aux techniciens de la Sonelgaz d'effectuer des réparations. Près de 20.000 élèves des daïras de Bouandas, Béni Ouartilane, Béni Mohli, Guenzet... n'ont pu rejoindre leurs salles de classe, et les enseignants des lycées et écoles ont été forcés à un arrêt de travail. Hier encore, une quarantaine de villages étaient toujours injoignables malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics et soutenus par les citoyens pour déneiger routes et pistes bloquées. Si le volontariat a eu raison de la neige dans les régions de Amoucha, la touiza s'est malheureusement révélée vaine dans les hautes montagnes des Babors et les Hauts-Plateaux d'El Anini où le froid sec a vite transformé les flocons cotonneux en givre résistant aux coups de pelle des villageois. Il faut souligner à ce propos que la majorité des communes touchées ne disposent pas de moyens matériels adéquats pour une telle situation, malgré l'apport des unités des travaux publics qui ont privilégié l'ouverture des routes nationales comme la RN5 et la RN77, pour l'essentiel hors d'usage, avant de regarder vers les chemins de wilaya et autres accès. Alors que nous mettons cet article sous presse, près d'un tiers du réseau routier est paralysé en divers endroits et pour diverses raisons, notamment la RN9 (Aïn El Kebira-Zaïri), la RN76 (Guergour-Bougaâ), la RN75 (Sétif-Béjaïa) au point Bouandas, la RN137 (Babors-Aïn El Kebira), la RN45 (Bouandas-Bousselam) la RN90 (Bouandas-Aït Tizi) et la RN63 entre Bougaâ et Maoklane. Quant aux chemins de wilaya et les routes communales, ils ont été aussi quasiment inopérants, notamment dans la région de Cheriha.