Plus de 4000 migrants et réfugiés ont perdu la vie depuis le début de l'année, un chiffre en hausse de 26% par rapport à la même période de l'an dernier, a annoncé hier l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Au total, 4027 migrants ont péri en tentant de traverser la Méditerranée, mais aussi sur les routes d'Afrique du Nord et à la frontière turco-syrienne, a indiqué un communiqué de l'agence basée à Genève. Le bilan le plus lourd a été enregistré en Méditerranée, avec un total de 3120 morts entre le 1er janvier et le 31 juillet, selon l'OIM. La route maritime la plus périlleuse reste la traversée vers l'Italie, qui a coûté la vie à 2692 personnes, loin devant les itinéraires vers la Grèce (383 morts) et vers l'Espagne (45 morts). L'OIM a relevé hier son bilan des disparitions en Méditerranée après la découverte récente de 120 corps sur les plages de la ville libyenne de Sabrata. La semaine dernière, 87 corps avaient été retrouvés échoués sur la côte de cette ville située à 70 km à l'ouest de Tripoli. Trente-trois autres cadavres de migrants ont été découverts au cours des derniers jours. Ni l'OIM, ni les garde-côtes libyens - qui onnt été les premiers à signaler la présence de ces corps devant Sabrata - n'ont pu indiquer si ces disparitions sont la conséquence d'un ou de plusieurs naufrages d'embarcations de migrants. Selon le porte-parole de l'OIM, Joel Millman, les passagers tentaient vraisemblablement de rejoindre l'Italie. A part la Méditerranée, l'Afrique du Nord a été cette année la région la plus dangereuse pour les candidats à l'émigration, avec 342 morts. Ces migrants ont été victimes de passeurs ou des «autorités nationales», a précisé l'OIM. Les migrants et réfugiés venant de Syrie ont également payé un lourd tribut en tentant de traverser la Turquie.