La coopération économique entre l'Algérie et l'Indonésie est la preuve vivante que l'Algérie offre des opportunités énormes dans l'investissement. Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesssalem Bouchouareb, n'est pas revenu bredouille de son déplacement à Djakarta, la capitale indonésienne où il a pris part à la 12 e édition du Forum économique islamique mondial qui s'est tenu du 2 au 4 août. Bien au contraire, Bouchouarab aura fructifié au maximum son déplacement. A commencer par son allocution à l'ouverture des travaux de ce forum, où il a plaidé pour le renforcement de la coopération économique entre tous les pays musulmans. «Nous devons exploiter toutes nos énergies pour provoquer les sauts quantitatifs et qualitatifs dans les relations économiques entre les pays islamiques pour hisser ces relations au rang de partenariat véritablement stratégique en mesure d'apporter des réponses aux pays islamiques pour dépasser la crise économique actuelle», a-t-il souligné, évoquant la disponibilité de l'Algérie a offrir toutes les conditions possibles pour accompagner les pays qui veulent investir en Algérie. Selon Bouchouareb, la coopération économique existante entre l'Algérie et l'Indonésie est une preuve vivante que l'Algérie est capable de tenir ses engagements. Avant d'inviter les autres pays musulmans à s'inspirer de cette expérience de partenariat. Bouchouareb a signé en compagnie de son homologue indonésien, Airlangga Hartarto, un mémorandum d'entente entre les deux pays. Ledit mémorandum porte, entre autres, sur le développement des relations bilatérales et la promotion des filières industrielles telles que le textile, le bois, l'industrie minière et des matériaux de construction, les pièces de rechange et les composants, le transport et les équipements, le machinisme agricole et ses équipements, le pharmaceutique et le cosmétique, la sidérurgie et la métallurgie. «Ce mémorandum d'entente vise à accélérer le développement des secteurs industriels pour lesquels nous avons des avantages mutuels. Ce nouveau cadre permet aussi de sérier les formes de coopération pour encourager le partenariat public-privé et la coopération avec le secteur privé pour matérialiser des partenariats industriels et des investissements impliquant des entités d'affaires algériennes et indonésiennes.», dira Bouchouareb à la fin de la cérémonie de signature. Par ailleurs, et en compagnie toujours de son homologue indonésien, Bouchouareb a visité l'usine d'Indorama, partenaire de deux groupes publics algériens pour l'exploitation et la transformation du phosphate. Sur place, le ministre de l'Industrie a évoqué les ambitions de l'Algérie dans le domaine de la pétrochimie, en particulier les segments des résines plastiques et des polymères dérivés du gaz naturel; «l'Algérie importe actuellement pour 6,5 milliards de dollars de produits plastiques. Ceci constitue une formidable opportunité de substitution par une production nationale et d'exportation vers les pays de l'Afrique subsaharienne et de toute la région méditerranéenne», a-t-il déclaré. Pour Bouchouareb, l'Algérie qui dispose du gaz naturel a tous les atouts pour réduire ses importations dans la pétrochimie. Au centre polytechnique de la firme Indorama, accueillant 270 étudiants sur un campus de deux hectares comptant aussi une école internationale pour les enfants des 5000 employés de l'usine. Le ministre a exigé qu'Indorama inclue la même formation continue en Algérie, et ce, dans le cadre des partenariats signés récemment à Alger entre ce groupe et deux entreprises publiques nationales. Il s'agit, pour rappel, de trois accords d'investissements d'un montant global de 4,5 milliards de dollars qui ont été signés en juillet dernier à Alger entre Indorama et les groupes Asmidal et Manal. Notons que Abdessalem Bouchouareb a été reçu par le président de l'Indonésie Joko Widodo. L'audience a été l'occasion pour les deux parties de parler de l'excellence des relations politiques qui remontent au soutien de l'Indonésie à la guerre de Libération nationale avant de souligner la disponibilité de l'Algérie à oeuvrer à les traduire davantage dans la sphère économique, à travers le renforcement du partenariat bilatéral.»