Malgré ses deux grands exploits, le héros algérien n'a pas caché sa déception de ne pas avoir décroché l'or olympique Notre champion qui en avait gros sur la patate dédie ses médailles à tous les Algériens sauf...à ces mêmes responsables du sport national! Un cri de colère qui se veut celui de tous nos athlètes contre la «hogra» qu'ils subissent... A peine sa deuxième médaille d'argent remportée, Taoufik Makhloufi a poussé un véritable «coup de gueule»! Le champion algérien a crié sa colère, une colère noire contre les responsables du sport en Algérie. Ils les accusent carrément de «trahison» et de «détournement». «Le gouvernement leur confie des moyens et la responsabilité pour soutenir les athlètes (...) pour qu'ils donnent de la joie aux Algériens (...) mais ils ne le font pas», lâche-t-il d'un air grave. En dédiant son exploit au peuple algérien, Makhloufi s'insurge contre «le sabotage des responsables algériens», selon les dires de l'athlète, d'avoir «détourné les moyens» mis à disposition des athlètes, peste-t-il. «Ils ont trahi la confiance des Algériens. Ils ont trahi la confiance du gouvernement algérien», dénonce un Makhloufi qui en avait gros sur la patate. Disons le de prime abord: on ne peut soupçonner Makhloufi d'une quelconque ambition politique. On ne peut pas non plus interpréter ses propos comme une manière de justifier un quelconque échec. Makhloufi a gagné les deux seules médailles pour son pays et son coup de gueule mérite d'être entendu, les responsables en charge du sport national en général et la délégation qui a conduit nos athlètes aux Olympiades de Rio doivent s'expliquer. Ils doivent rendre des comptes car les accusations sont graves. Quand on utilise «des moyens de la délégation à des fins personnelles, au détriment des athlètes», une enquête doit être menée pour identifier ces brebis galeuses. Basta avec ces comportements irresponsables car il y va du drapeau national, de la crédibilité du pays et de l'argent public. Il ne faut surtout pas que ce coup de gueule reste sans lendemain. Franchement interpellé, le gouvernement et les organismes en charge du contrôle de l'argent public doivent prendre les mesures qui s'imposent et des têtes doivent tomber pour avoir dilapidé des deniers publics destinés à la préparation de nos athlètes. Ce n'est pas sans raison d'ailleurs que notre double médaillé, Makhloufi a dédié ses médailles à tous les Algériens sauf...à ces mêmes responsables du sport national! Parmi les cibles du héros algérien, Amar Brahmia, qui faisait office de chef de la délégation algérienne à Rio. Il l'accuse ouvertement. Comme l'avait fait auparavant, le décathlonien Larbi Bourrada qui a eu le très grand mérite de terminer la compétition à la 5ème place, sans toutefois omettre de déplorer avec colère à la fin de l'épreuve, le manque total de considération à son égard de la part des responsables algériens présents à Rio, notamment en relatant dans quelles conditions il avait rejoint le Village olympique, c'était au tour de Toufik Makhloufi de vider son sac, en des termes très forts, et surtout très graves. Au-delà du fait indéniable qu'il n'ait pu conserver son précédent titre olympique sur la distance du 1500 m, Makhloufi a certainement voulu à tout prix sous le coup de la déception, revenir sur plusieurs «choses» qu'il a vécues, avant de prendre part aux JO de Rio. Selon l'aveu même du nouveau médaillé d'argent sur les distances du 800 et du 1500m, les responsables du sport algérien, n'ont pas cessé de lui mettre des bâtons dans les roues. Makhloufi a enfoncé le clou en estimant que tous ces responsables algériens présents à Rio, n'ont été d'aucune utilité pour le sport Algérien, malgré tous les sacrifices consentis par l'Etat. Dixit Toufik Makhloufi: «Tous ces gens qui ont été conviés sur les différents plateaux de la télévision, pour prédire 5 ou 6 médailles à la veille des JO de Rio, disaient n'importe quoi car une médaille se prépare en réalité pendant des années, et non pas en quelques mois. Qu'a-t-on vraiment fait de concret depuis les JO 2012? Pour moi, tout ce beau monde s'est encore caché derrière ma médaille d'or de Londres, et moi personnellement j'étais à Rio pour l'Algérie et ses valeureux martyrs, rien d'autre. Moi qui suis natif de Souk-Ahras, je sais parfaitement ce que veut dire un chahid qui a donné sa vie pour l'Algérie. Et tous ces gens censés être au service du sport, ne sont en réalité que de très piètres responsables qui continuent de causer beaucoup de tort à beaucoup d'athlètes, et pas seulement à Toufik Makhloufi. Le mépris affiché à mon égard par un homme comme Amar Brahmia, et même envers d'autres athlètes, ne m'a pas empêché d'être au rendez-vous de Rio, pour offrir à mon pays deux médailles qui valent désormais à mes yeux tout l'or du moment. Mais une fois rentré au pays, je vous promets de dévoiler beaucoup d'autres choses concernant tous ces gens qui gravitent en permanence autour, et au sein du sport algérien!». Il est incontestable que notre athlète détenteur désormais de trois médailles historiques glanées en 2012 et 2016, ne souhaite plus du tout être considéré comme l'arbre qui cache continuellement la forêt. Il est surtout très clair aujourd'hui, que «certaines personnes», n'avaient strictement rien à faire aux JO de Rio. Un «SOS» lancé au gouvernement qui doit indéniablement enquêté sur ce scandale et demandé des comptes aux responsables...