Le résultat de cette rencontre est d'une importance capitale pour le devenir de l'année scolaire Le résultat de cette rencontre est d'une importance capitale pour le bon déroulement de l'année scolaire. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a invité les syndicats de son secteur mardi prochain pour discuter et évaluer l'état d'avancement dans la réalisation de leurs plates-formes de revendications dans une tentative de calmer les esprits, afin d'assurer une meilleure rentrée scolaire. Le résultat de cette rencontre est, donc, d'une importance capitale pour le devenir de l'année scolaire, selon 17 syndicats opposants à la suppression de la retraite proportionnelle prévue pour le 17 septembre prochain afin de décider les actions à venir. Outre la dénonciation de leur marginalisation dans l'élaboration du programme de deuxième génération, les syndicats de l'éducation vont aborder lors de cette rencontre des questions liées à la suppression de la retraite proportionnelle, les critères de classements des métiers pénibles, la révision du statut particulier du personnel de l'éducation et les points pendants dans leur plate-forme de revendication depuis plusieurs années et qui seront à nouveau soumis au ministère de l'Education pour tenter de trouver une solution adéquate afin d'espérer une rentrée scolaire stable. Pour ce qui est de l'implication des syndicats de son secteur dans la conception du programme scolaire, la ministre de l'Education affirme que cette tâche ne ressort pas des prérogatives de ses partenaires sociaux. «La conception du programme scolaire est la mission des spécialistes, pédagogues et chercheurs, je ne comprends pas pourquoi les syndicats veulent s'impliquer dans une question qui les dépasse», s'est-elle interrogée. Pour ce qui est du personnel concerné par le départ à la retraite, la ministre de l'Education a appelé à se rapprocher des Caisses nationales de retraite pour la délivrance de leurs attestations de cessation de payement respectives, et ce, à partir d'aujourd'hui pour les directeurs des établissements primaires, le 29 du mois pour les enseignants du cycle moyen, le 30 août pour les enseignants du secondaire et enfin le 31 août pour les proviseurs et les administrateurs. Pour l'instant, les syndicats contestataires sont dans l'expectative et donnent un sursis à la tutelle pour résoudre les problèmes exposés par ces derniers lors des précédentes rencontres et qui sont toujours pendants en dépit des engagements de la première responsable du secteur à veiller en personne sur leur concrétisation graduelle sur le terrain. Kouider Yahyaoui du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), estime que le ministère de la tutelle est dans l'obligation de répondre «favorablement à la plate-forme de revendications de ses partenaires sociaux», pour espérer une rentrée sociale apaisée. Pour ce dernier, il n'est pas question de faire des concessions au gouvernement. Même son de cloche, enregistré chez le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), qui a exprimé son refus catégorique de toucher à l'un des acquis sociaux des travailleurs de l'éducation et mis en garde le gouvernement et la ministre de l'Education contre toute atteinte aux droits des travailleurs. «Le front social est déjà annoncé pour cette rentrée. Les travailleurs refusent toute politique d'austérité dont ils ne sont pas responsables», selon le syndicaliste Bachir Hakem. Pour sa part, l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) a exprimé ses inquiétudes par rapport à la rentrée scolaire, notamment dans la distribution du manuel scolaire, et aux erreurs contenues dans les livres de la 4e année primaire.«On s'attendait à des difficultés par rapport à l'arrivée du livre scolaire aux élèves et les erreurs contenues dans le nouveau manuel scolaire pour lequel le ministère de l'Education a déjà manifesté son désir de la distribution de ce document au premier jour de la rentrée alors qu'il n'a rien à voir avec les valeurs de la société algérienne», indique l'Unpef dans un communiqué rendu public. Enfin, en attendant les résultats de cette rencontre et celle du 17 septembre prochain, les élèves et leurs parents commencent déjà à s'inquiéter comme à chaque rentrée scolaire. Ce rendez-vous important est devenu l'occasion opportune pour les syndicats de l'éducation de brandir la menace de paralyser le secteur pour faire aboutir leur plate-forme de revendication.