Signée par huit partenaires sociaux du secteur sur les dix syndicats existants, la charte d'étique et de stabilité définit les droits et obligations de chaque composante de la communauté éducative, afin d'instaurer un climat favorable permettant d'aller à une école publique de qualité. Le « contrat social » de Benghebrit La signature de ce contrat « scolaire » n'a pas été chose facile. Il aura été fallu l'organisation de plusieurs rencontres de travail et de consultation entre le ministère et les syndicats. La ministre de l'Education nationale a dû user de son pouvoir de persuasion pour convaincre les partenaires sociaux sur la nécessité de ratifier le traité. Les syndicalistes, quant à eux, ont réussi à imposer un certain nombre de clauses à l'image de la prise en charge de leurs revendications selon un calendrier bien précis. L'année qui tire à sa fin aura également été marquée par la création, en janvier dernier, de l'alliance des syndicats du secteur appelée également regroupement syndical. Les sept organisations autonomes concernées sont le CLA (Conseil des lycées d'Algérie), le Snapest (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), l'UNPEF (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation), le SNTE (Syndicat national des travailleurs de l'éducation), le Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique), le Snapep (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement primaire) et le Satef (Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation). Ces organisations ont organisé une grève nationale en février 2015. Ce mouvement a abouti à la réouverture du dossier du statut particulier. La « darija » de la polémique L'année 2015, c'est aussi et surtout la tenue d'une conférence nationale sur l'évaluation de la réforme du système éducatif dans le cadre de l'approfondissement d'un processus lancé en 2003. Une réflexion s'est engagée sur plusieurs sujets importants et essentiels. Il s'agit de la réorganisation des examens de fin d'année et l'introduction des langues maternelles dans l'enseignement scolaire. Recommandation exclusive de l'Unesco, cette approche a suscité une vive polémique. Ce qui était censé être une affaire pédagogique a pris une tournure politique et idéologique. Toujours sur le plan pédagogique, la ministre a assumé pleinement es responsabilités en matière d'organisation des épreuves du baccalauréat, en mettant fin aux pratiques de fraude généralisée. Le bac 2015 a vu aussi la suppression du fameux seuil des cours dans la préparation des questions du baccalauréat. Aujourd'hui, une réflexion est lancée pour réduire la durée du bac. La communauté éducative et le gouvernement sont unanimes à soutenir l'idée que 5 jours c'est trop. Plus tard, une rencontre ayant regroupé les cadres du ministère de l'Education et les représentants des syndicats a eu lieu pour réfléchir ensemble sur les meilleures voies permettant d'aller vers un bac à trois jours et deux étapes. Une rentrée dans le timing Cette année a été marquée, également, par la suppression de la deuxième session de l'examen de fin du cycle primaire. Toujours pour ce qui est de l'examen de la 5e année primaire, les élèves ne se déplaceront plus, ce sont plutôt les enseignants de la circonscription concernée qui feront le déplacement. Concernant le manuel scolaire, il est question de mettre en œuvre de nouveaux livres pour les cycles primaire et moyen, afin d'introduire la référence nationale. Une commission conjointe entre les ministères de l'Education et de la Culture a été chargée de sélectionner des extraits d'œuvres littéraires d'écrivains algériens en langues arabe, tamazight et française. Le ministère de l'Education a ainsi veillé, en 2015, à introduire de nouvelles dispositions pédagogiques, notamment dans le cycle primaire avec la généralisation du préscolaire dans tout le pays d'ici à 2017, l'extension de l'enseignement de tamazight à 23 wilayas contre 11 en 2014, la promotion de l'enseignement des langues étrangères. Il a été procédé, en outre, au recrutement de 45.000 enseignants entre principaux et formateurs. Enfin, il y a lieu de souligner le déroulement dans les meilleures conditions et dans le respect du temps prévu de la rentrée scolaire 2015/2016. Aucun retard n'a été enregistré, contrairement aux années précédentes. Il faut noter aussi que les inscriptions cette année se sont déroulées en juillet.