Le commerce extérieur de l'Algérie a enregistré en janvier 2005 un excédent de 1,04 milliard de dollars, selon les chiffres avancés par le Centre national de l'informatique et des statistiques douanières (Cnis). Loin de s'en réjouir, le commerce extérieur algérien s'est soldé par un déficit de 0,39 milliard de dollars comparativement à janvier 2004 où il se chiffrait à 1,43 milliard de dollars, ce qui représente une baisse de 27%. Cette baisse est liée à l'augmentation des importations de plus de 26% et à une baisse de près de 3% enregistrée pour l'exportation, précise le Cnis. Le chiffre d'affaires des exportations en hydrocarbures est estimé à plus de 31,5 milliards de dollars en 2004. Alors que les exportations hors-hydrocarbures continuent d'être à la traîne avec à peine 3% soit 778 millions de dollars. Pour la période de janvier, l'Algérie a importé en biens d'équipements industriel et agricole pour 674 millions de dollars l'équivalent de 43,54% du volume global des importations, se plaçant ainsi en première position. Alors que les importations du groupe des produits destinés au fonctionnement de l'outil de production s'élève à 417 millions de dollars. Les produits d'hydrocarbures continuent à constituer l'essentiel des exportations algériennes, avec une part de 97,11%, toujours selon le Cnis. De ce fait, il est temps de donner un sens concret à la politique de promotion des exportations hors-hydrocarbures en impliquant directement, dans un environnement clair, souple, efficace et de manière harmonieuse, l'ensemble des auxiliaires à l'exportation. A ce sujet on peut, sans nous tromper, avancer que l'analyse faite par le ministre du Commerce, M.Nordine Boukrouh que «pour un pays qui exporte 778 millions de dollars hors-hydrocarbures et qui importe pour 11 milliards de dollars, il y a plus qu'urgence à revoir notre législation sur le commerce extérieur et à adapter notre cadre juridique et notre environnement économique aux règles en vigueur de par le monde, si l'on ne veut pas voir se compromettre tous nos acquis et rester en dehors d'un monde qui avance» est toujours d'actualité.