Les dispositifs de prise en charge des femmes en difficulté sont en voie de consolidation par de nouvelles actions en faveur de cette frange sociale, a annoncé hier à Oran une responsable du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. «Plusieurs mesures ont été prises à l'effet de renforcer les dispositifs existants et d'améliorer la réinsertion sociale et professionnelle des femmes en difficulté», a précisé Karima Megtef Mehali, directrice de la condition de la femme auprès du ministère, à l'occasion d'un atelier national dédié à la promotion des comportements sains chez les jeunes. Au plan infrastructurel, trois nouveaux Centres nationaux d'accueil des jeunes filles et des femmes victimes de violence et/ou en situation de détresse, ouvriront prochainement leurs portes au niveau des wilayas d'Annaba, Tizi Ouzou et Tlemcen, a-t-elle fait savoir, rappelant que deux établissements similaires sont déjà opérationnels à Mostaganem et Bousmaïl (w. Tipasa). Les actions en voie de concrétisation portent également sur l'actualisation de l'annuaire des différents intervenants dans le domaine de la lutte contre la violence à l'égard des femmes, l'élaboration d'un guide pour une meilleure réinsertion socioprofessionnelle des femmes en difficulté, et la consolidation des cellules locales d'écoute et d'orientation. Des campagnes de sensibilisation sont aussi programmées, appuyées par une série d'initiatives comme le lancement de la 2ème édition du Prix national de la lutte contre la violence à l'égard des femmes, et l'organisation d'un atelier sur le même thème prévu en septembre à Alger en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa). La responsable s'est en outre félicitée de la tenue de l'atelier d'Oran, initié avec le soutien du l'Unfpa, soulignant qu'«il s'inscrit parfaitement dans la démarche nationale visant à promouvoir les pratiques positives et à faire des jeunes une force de développement social et solidaire». Présente à cette rencontre, la représentante de l'Unfpa en Algérie, Mariam Khan a indiqué que cet atelier donne le ton à un nouveau cycle du programme de coopération entre son organisation et le gouvernement algérien pour les quatre années à venir (2017-2020). «La jeunesse algérienne constitue, par son important potentiel, un volet majeur de cette coopération», a fait valoir Mme Khan. L'atelier se tient deux jours durant au siège de l'association locale «Santé Sidi El-Houari» (SDH) avec la participation des représentants de 20 associations de différentes wilayas du pays. La redynamisation du réseau national Y-Peer (jeunes éducateurs pairs) figure parmi les objectifs essentiels de cette rencontre, visant à initier un programme d'éducation à la santé, à la lutte contre la violence et de mobilisation autour des comportements positifs, ont expliqué les organisateurs.