Les enseignants et les élèves attendent que les responsables concernés interviennent. Les professeurs du lycée de Makouda sont en grogne. Un groupe de ces professeurs, une trentaine environ, s'était rendu au bureau de Tizi-Ouzou pour exprimer l'origine de leur colère. Tout commence avec la mutation jugée arbitraire de l'un de leur collègues, enseignant de langue française et ce, en plein milieu de l'année scolaire. Cet enseignant, qui est resté stagiaire durant dix-sept ans, est ainsi muté vers le collège voisin aux fins, dit-on, de règlement de sa situation administrative. Ce que les enseignants du lycée Makouda réfutent car pour eux il s'agit plutôt d'une sanction. Selon les enseignants, leur collègue est le représentant du collectif des travailleurs du lycée et c'est à ce titre que les choses se sont compliquées pour lui. Aussi, les enseignants ont-ils procédé à un arrêt des cours et se sont-ils déplacés en masse chez le directeur de l'éducation qui aurait refusé de les recevoir. Les enseignants accompagnés des représentants des élèves qui se disent solidaires de leur professeurs, menacent de recourir à d'autres actions au cas où la Direction de l'éducation persisterait dans sa démarche et entendent demander la solidarité des autres lycées de la wilaya. Les élèves reviennent aussi sur les mauvaises conditions de travail offertes par le lycée comme le manque de chauffage ainsi qu'un certain laisser-aller de la part de l'administration du lycée. Ces lycéens ont respecté, la semaine écoulée, une grève de protestation contre cette situation et, pour cette année, entendent revenir au créneau pour lutter contre ce qu'ils appellent l'injustice et la hogra! Il est vrai que muter un enseignant au milieu de l'année scolaire n'est pas une trouvaille de génie, bien au contraire! Les enseignants et les élèves attendent que les responsables concernés interviennent pour mettre un peu d'ordre dans cet embrouillamini.