Le refus de subir les conséquences de la grève, semble se généraliser et provoquer un sentiment de révolte. Les dernières mesures prises par le ministère de l'Education nationale commencent à provoquer des remous dans les rangs des lycéens de la wilaya de Tizi Ouzou. Dans plusieurs lycées, les élèves de terminale refusent de rejoindre leurs établissements pour protester contre les procédures de rattrapage et la suppression de deux semaines de vacances. A Draâ El Mizan, les lycéens refusent de reprendre les cours depuis quatre jours. A Boudjima, Makouda et Ouaguenoun, la situation n'est guère meilleure. De part et d'autre, les mouvements de protestation se multiplient à travers les établissements de la wilaya. Le refus de subir les conséquences de la grève, semble se généraliser et provoquer un sentiment de révolte. Hier à Boudjima, les élèves des classes de terminale exprimaient leur colère vis-à-vis de la tutelle et des enseignants qui, après des semaines d'arrêt de travail, comptent sur la capacité des écoliers à assimiler un canevas de leçons en l'espace de trois semaines. Leur refus d'être le mouton noir était visible. D'ailleurs, les multiples tentatives des responsables des lycées pour les convaincre de rejoindre les bancs ont buté sur un refus des plus catégoriques. Pis encore, certains élèves rencontrés dans plusieurs établissements mentionnaient avec indignation certaines pratiques de quelques enseignants qui tentent d'imposer des cours de rattrapage payants à la place de ceux établis par la tutelle. Sur un autre chapitre, il convient de signaler la position ambiguë des syndicats qui ont appelé à la grève et qui sont à l'origine de ce retard. Contactés, certains syndicalistes refusaient de s'exprimer sur la position de leurs structures quant à ce qui se passe actuellement. Ceux que l'on a interrogés se bornaient aux revendications purement pécuniaires des enseignants, confirmant que les grévistes ne se soucient guère de l'avenir des élèves. Ainsi, à six semaines des examens, la situation se corse et les différentes parties agissent de «façon approximative». L'initiative du Cnapest qui s'était réuni avec les représentants des élèves des classes d'examens, s'était arrêtée à la discussion sur les revendications. Les lycéens, qui réclamaient le report des dates d'examens, le maintien des vacances et l'allègement des heures de rattrapage, n'ont reçu du syndicat que des encouragements à bien préparer le Bac et le BEM. Du côté des syndicats, le mot d'ordre semble être la non-ingérence dans une affaire qui ne relève pas de leurs prérogatives.