Le lycée de Bor-Ghbalou connaît depuis une semaine des perturbations liées au fonctionnement, à la discipline et au retour des élèves ayant échoué au BAC. Cela a commencé mardi dernier quand les enseignants ont observé un arrêt de cours. “Ils ont exprimé leur colère face aux agissements de la directrice des études qui a eu un langage déplacé envers certains professeurs. Une rencontre de réconciliation a eu lieu dans mon bureau et tous est rentré dans l'ordre. Mercredi matin, la directrice des études est allée dans les classes et a incité les élèves à faire une grève pour la soutenir. Un rapport détaillé sur la situation a été adressé à la tutelle (direction de l'éducation)”, affirme-t-il. “ Elle est la source de l'instabilité de l'établissement”, a-t-il confirmé avant de nous montrer la sanction “blâme” qui lui a été infligée l'année dernière par la direction de l'Education pour incitation à la grève. Certains professeurs et élèves rencontrés au lycée ont accusé la directrice des études d'avoir incité les élèves à la grève. La directrice des études, de son côté, rejette les accusations. Pour elle : “les élèves se sont révoltés d'eux-même contre les mauvaises conditions de travail. Pour certains professeurs, ils refusent de se plier à la discipline instaurée notamment le salut de l'emblème national le matin. Les élèves et les professeurs travaillent dans un climat d'insécurité. Les classes mitoyennes à la rue principale sont exposées aux dangers des délinquants qui cassent des vitres et dérangent les enseignants. Je n'ai fait que soulever ces problèmes dans un rapport adressé à la tutelle sous couvert de la hiérarchie”, se défend elle. Lors de notre entretien avec le proviseur du lycée, deux parents d'élèves se sont présentés pour soulever le quotidien de leurs enfants. L'un des parents n'y est pas allé avec le dos de la cuillère envers le proviseur : “ vous êtes la source des problèmes que rencontre le lycée. Vous avez été muté à notre lycée par mesure disciplinaire et vous continuez dans votre gestion archaïque. Nos enfants qui viennent des villages limitrophes n'ont même pas droit à la demi-pension. Même les filles n'ont pas le droit à la cantine. Pour les problèmes de sécurité, vous êtes à l'origine étant donné que vous refusé de réintégrer les recalés du BAC. Vous avez poussé ces élèves à exprimer leur colère envers l'établissement”. À l'extérieur de l'établissement, un groupe d'ex-lycéens a exprimé sa colère: “ la note du ministère est claire. Nous devons reprendre nos études.Ceux qui ont du piston ont été admis à refaire leur année”.