Le président François Hollande a confirmé hier la tenue «dans les prochaines semaines» d'un sommet des dirigeants ukrainien, français, allemand et russe sur la situation en Ukraine. «Nous sommes convenus d'organiser dans les prochaines semaines un sommet entre l'Allemagne, la France, la Russie et l'Ukraine», a déclaré le chef de l'Etat français qui participe depuis dimanche au G20 de Hangzhou (est de la Chine). «En Ukraine, nous devons poursuivre le processus (de paix) de Minsk, régler les points de blocage actuels, notamment la mise en oeuvre du statut spécial, la situation sécuritaire et l'absence de confiance entre les parties», a-t-il souligné dans un message sur son compte Facebook. La perspective d'un tel sommet au «format Normandie» avait été évoquée dès dimanche soir par une source diplomatique française à l'issue d'une rencontre entre le président français et son homologue russe Vladimir Poutine, qui avait débuté dans une atmosphère glaciale. En guise de préambule, le président russe avait lâché, caustique: «Aujourd'hui, nous avons longuement discuté des grands dossiers économiques internationaux, je propose qu'on s'occupe maintenant de petites questions modestes qui concernent tant la Russie que la France». De son côté, François Hollande l'avait exhorté à trouver «une issue politique» au conflit en Syrie. Le «format Normandie» doit son nom à la première rencontre quadripartite sur l'Ukraine qui avait réuni les présidents français et russe ainsi que la chancelière allemande Angela Merkel et le président ukrainien Petro Porochenko en marge des commémorations du 70e anniversaire du Débarquement allié en Normandie, le 6 juin 1944. «J'ai alerté le président russe sur la gravité de la crise humanitaire à Alep et sur l'internationalisation du conflit», ajoute par ailleurs François Hollande sur Facebook à propos de la Syrie, faisant de nouveau valoir que «la lutte contre le terrorisme» était leur «objectif commun». «L'urgence est de faire cesser cette catastrophe par un armistice et d'aller au plus vite vers la négociation», poursuit-il, estimant que «rien ne serait pire que la partition de la Syrie».