img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P160906-16.jpg" alt=""Les prix atteindraient les 60 dollars en 2017"" / Dans le sillage de l'annonce faite par l'Arabie saoudite et la Russie de la signature d'un accord de coopération entre les pays exportateurs de pétrole, qui doit contribuer à stabiliser le marché et redresser les cours de l'or noir, Abdelmadjid Attar, ancien ministre des Ressources en eau, ex-P-DG de Sonatrach, vice-président de l'Association algérienne de l'industrie du gaz et expert des questions énergétiques a aimablement commenté à chaud, pour L'Expression, cette information qui a redonné du tonus au baril. L'Expression: La Russie et l'Arabie saoudite viennent de conclure un accord de coopération dans le domaine du pétrole qualifié d'historique par Alexandre Novak, ministre russe de l'Energie, en quoi l'est il? Abdemadjid Attar: Il me semble qu'il ne s'agit pour le moment que d'un simple communiqué commun et de l'affichage d'une volonté d'oeuvrer à stabiliser le marché pétrolier. C'est un signe positif, puisqu'il s'agit de deux pays qui produisent chacun 12 à 13% de la production mondiale (95 millions baril/jour), l'autre producteur étant les USA avec le même niveau. Mais il faut attendre aussi la position des autres gros producteurs tels que l'Irak dont la production avoisine déjà les 4 millions barils/jour et possède des capacités pouvant aller à 6 ou 7 millions barils/jour. L'Iran de son côté a déjà dépassé les 3,5 millions barils/jour et veut dépasser les 4 millions. Est-il annonciateur d'un gel de la production lors du sommet de l'Opep qui se tiendra à la fin du mois à Alger? Cela prouve au moins que les gros producteurs commencent à se rendre compte que ce n'est pas en augmentant leur production qu'ils vont compenser les pertes qu'ils subissent depuis plus de deux ans. Les conditions d'un gel de la production ou d'une autre forme d'accord entre producteurs pour au moins stabiliser le marché entre 50 et 60 dollars en 2017, sont plus probables qu'elles ne l'étaient lors de la réunion de Doha, mais un gel ne suffira pas, car il y a en ce moment trop de pétrole sur le marché, sans compter les autres paramètres relatifs à l'économie mondiale (récession, compétition entre pays et autres formes de sources d'énergie, valeur du dollar). Il faudra aussi qu'il y ait un respect des engagements pris s'il y en a, et que les guerres de leadership ou les désaccords politiques soient mis de côté pour un moment. Si oui peut-on espérer un net rebond des prix du baril? Pour l'année 2016, le prix moyen de l'année ne dépassera pas les 45 dollars. En cas d'accord global Opep-non Opep, quelle que soit sa forme, le prix pourra dépasser les 50 dollars et peut-être même atteindre les 60 dollars vers la fin 2017. Au-delà il est vraiment difficile de faire des prévisions avant la prochaine rencontre, et ce, d'autant plus que le plus gros consommateur mondial (USA) verra sa production de gaz et pétrole de schiste reprendre au-delà de 50 à 60 dollars. Le gel de la production pour une année est un minimum requis en ce moment, mais il faudra certainement d'autres accords entre les pays dont l'économie est dépendante de cette unique ressource naturelle.