Ce sont les Canaris qui seront au pied du mur, car obligés de gagner. Voilà donc venu le match dont on ne cesse de parler depuis quelques semaines. On en a fait une montagne et on espère qu'il ne prendra pas la tangente de la médiocrité qui caractérise toutes les rencontres dès qu'on essaie d'en faire des rendez-vous à part. Il y a que ce match se jouera alors qu'on le donnait comme reporté une nouvelle fois. « Les deux équipes étant éliminée de la Coupe d'Algérie, j'avais demandé aux responsables des deux clubs d'avancer ce match au 4 février, nous a dit M.Mohamed Mecherara, président de la Ligue nationale de football. «Malheureusement, ils ne sont pas parvenus à s'entendre. Si ce mach s'était joué le 4 février, ils auraient un problème de moins et la Ligue un calendrier plus allégé». La Ligue nationale a donc décidé de boucher ses oreilles pour toute nouvelle demande en ce sens et de s'en tenir au programme qu'elle a arrêté en dernier. Il est vrai qu'il s'agit d'un match important, mais il convient de ne pas lui donner la proportion qu'il ne mérite pas. Du reste, les deux adversaires, s'ils se suivent au classement général, sont tout de même séparés par un écart considérable. Sept points ce n'est pas rien et à ce titre, l'USM Alger, qui en bénéficie, devrait être moins stressée que son rival. On aurait, en effet, compris qu'avec une séparation de seulement quelques points, l'adrénaline vient à voltiger à des taux inhabituels. Mais dans les circonstances réelles de la compétition, il nous semble que la formation algéroise a de quoi voir venir et jouer avec un minimum de sérénité. Cependant, s'agissant du football algérien où le moindre écart est jugé comme une offense, la peur de mal faire poursuit n'importe qui, le dernier comme le superleader. Avec ses sept points d'avance, l'USM Alger voit le titre de champion d'Algérie à sa portée. Le fait de jouer cet après-midi, lui donne un supplément en matière d'avantage. Cette équipe semblait planer sur le championnat avant la fin de la phase aller. On se rappelle qu'elle avait aligné une série de 7 victoires consécutives qui lui avait permis de prendre ses distances en tête du classement général. Mais, depuis le début de la phase retour, elle a montré moins d'enthousiasme et cette régression a été marquée par une élimination de la Coupe d'Algérie dès son entrée dans cette compétition. C'est pourquoi on a assisté au limogeage de l'entraîneur Noureddine Saâdi et à son remplacement par Djamel Menad. Avec ce dernier, il faut l'admettre, le leader n'a pas plus convaincu qu'auparavant. L'USMA n'a, en effet, obtenu avec lui qu'un match nul à Annaba et un succès étriqué à domicile face au WA Tlemcen. Autant dire que Menad joue gros cet après-midi car il s'agira, pour lui, de rassurer les supporters des Rouge et Noir mais aussi ses dirigeants qui se diront, en cas de résultat positif, avoir eu raison de lui faire confiance. Mais Menad va avoir à remodeler son équipe puisqu'il devra se passer des services de Hocine Achiou, exclu, contre le WAT. En outre, si Salim Aribi est absent pour une longue période, il se peut que le coach des Rouge et Noir récupère Rabah Deghmani. Du côté de la JSK, la pression sera à son summum car cette équipe sait qu'une défaite lui est interdite si elle veut conserver une chance de remporter un autre titre de champion d'Algérie. Effectivement, si l'équipe de la Kabylie venait à voir son retard sur le leader porté à dix points, elle n'aura plus qu'à faire son deuil de ce titre. Contrairement à Menad, l'entraîneur de cette équipe, Christian Coste, pourra compter sur ses habituels titulaires même si Daoud Bouabdallah pourrait ne pas débuter la partie. Il reste que la JSK n'a pas convaincu elle aussi son monde ces derniers temps et fait montre d'une certaine fébrilité accentuée par un jeu offensif approximatif lorsqu'il s'agit de jouer en déplacement. Elle peut compter cependant, sur une assise défensive des plus solides et qui pourrait être capable de mettre en échec la ligne offensive de l'adversaire. Mais la JSK cherchera plus que le match nul à Bologhine et cela donne, au moins, un goût particulier au rendez-vous.