Le club des Hammadites a été surpris par la démission de son entraîneur. Azzeddine Aït Djoudi n'est plus entraîneur de la JSM Béjaïa. L'information a de quoi étonner car rien ne laissait présager une telle tournure des évènements. Certes, on ne peut pas dire que l'intéressé a réussi dans le club béjaoui du fait que celui-ci n'ait pas réalisé son objectif qui était de remonter en division 1, mais activant dans un club stable dans son organisation administrative, qui de surcroît, est l'un des rares à ne pas faire d'esclandre en matière de problèmes avec les joueurs. Autrement dit, ces derniers doivent faire partie des privilégiés qui sont payés régulièrement tant en division 1 qu'en division 2. En outre, dans les moments de crise, Aït Djoudi a toujours bénéficié du soutien de ses dirigeants, notamment du président Boualem Tiab, lequel, ayant fait son deuil de l'accession, voulait conserver son entraîneur pour finir le championnat mais surtout pour préparer la future saison où la JSMB compte jouer un rôle plus intéressant que celui de cette année. D'ailleurs, Aït Djoudi est arrivé dans un club qui avait déjà perdu beaucoup de points et dont l'effectif, aux dires des observateurs, ne pouvait convenir à un postulant à l'accession. Un effectif qu'il n'avait pas choisi en dehors des quelques joueurs recrutés au mercato d'hiver et qui ne pouvaient en aucun cas provoquer le miracle. Le départ de l'entraîneur du club béjaoui est intervenu samedi dernier au lendemain de la défaite de son équipe à Biskra. Une lourde défaite (3-1), certes, mais atténuée par le fait qu'elle a été enregistrée face au leader incontesté de la compétition. «Nous avons été d'autant plus surpris par l'annonce de son départ que Azzeddine n'en avait jamais fait allusion» nous a dit le secrétaire général du club béjaoui, M.Rachid Redjradj. «Il avait en outre, reçu des garanties pour continuer avec nous. Très sincèrement, ce départ me déconcerte». Du côté du désormai - de la JSMB, nous avons appris que sa décision avait été, au contraire, mûrement réfléchie. «J'ai quitté ce club avec regret mais en plein accord avec ses dirigeants, nous a-t-il dit. J'ai pesé le pour et le contre et j'ai fini par admettre que le mieux pour moi était de partir». Interrogé sur son devenir, Aït Djoudi, nous a répondu : «J'ai été contacté par les dirigeants du CRB, mais à l'heure où je vous parle (hier à 14h00), rien n'a été conclu avec ce club.» Toujours est-il que la JSMB s'est retrouvée du jour au lendemain sans entraîneur. Le club n'ayant plus rien à espérer ni à craindre dans le championnat, ses dirigeants ont opté pour la solution locale, à savoir nommer Hacène Hammouche pour remplacer Aït Djoudi. Un Hammouche qui n'est pas inconnu pour avoir secondé le Français Accorsi puis Aït Djoudi. Il avait quitté son poste à cause d'un différend avec le second nommé. Le voilà qui revient par la grande porte pour tenter de faire réagir un club qui, il faut le dire, a énormément déçu ses supporters.