Ce nouveau dispositif douanier aidera sans doute l'Algérie à renégocier ses accords avec l'OMC et l'Union européenne. Pour protéger le produit national et lutter contre les opérateurs fraudeurs, l'administration douanière a jugé utile de changer le dispositif douanier en vigueur. Ainsi et à partir de 18 septembre prochain un nouveau dispositif douanier entrera en vigueur. Il s'agit du tarif douanier 1⁄2. «Ce nouveau tarif douanier, assurera une meilleure visibilité et encadrement pour le commerce extérieur, sans pour autant toucher aux taux» ont estimé des cadres de la direction générale des douanes (Dgd) jeudi dernier, lors d'une rencontre de travail tenue à la Chambre du commerce et de l'industrie «Chenoua» de la wilaya de Tipasa. Selon le sous-directeur de la tarification douanière à la direction générale des douanes, le nouveau tarif passera de huit chiffres vers celui à 10. Ledit dispositif comptera près de 16.000 sous-positions tarifaires, contre 6 126 sous-positions tarifaires contenues dans l'ancien tarif à huit chiffres. La restructuration de ce tarif permettra, selon le responsable, une meilleure identification des marchandises, car plus détaillées. A titre indicatif, l'ancienne tarification englobait les télévisions et climatiseurs sous une même sous-position, en dépit de leurs différences (calibre, spécificités techniques), tandis que le nouveau dispositif classe chacun de ces appareils dans une sous- position, qui lui est propre avec tous les détails techniques le concernant. Cette tarification permettra la prise en charge des mesures liées, notamment, aux formalités administratives particulières à la fiscalité et à l'évaluation en douane. Elle garantira, également, la collecte, d'une façon plus détaillée, des données statistiques du commerce extérieur, ainsi que l'encadrement de la politique commerciale et de la protection de la production nationale, a souligné le même responsable. Il a signalé, en outre, la prise de toutes les dispositions matérielles et techniques en vue du passage de la tarification à huit chiffres vers celle à 10 chiffres, sans toucher à l'aspect fiscal». Pour le président de la Chambre de commerce et d'industrie Chenoua, Maâmar Seraïdi, la nouvelle tarification est susceptible de mettre un frein aux opérateurs fraudeurs, car l'ancienne tarification remonte à 2001 et n'est plus d'actualité, au regard des mutations survenues dans le commerce extérieur mondial. Pour M.Seraidi, le tarif permettra par ailleurs, une meilleure visibilité dans le cadre des négociations que mène l'Algérie avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et la renégociation de l'Accord d'association avec l'Union européenne.