L'attaquant Shikabala a montré la voie à son équipe Depuis l'introduction de la phase de groupes en Ligue des champions de la CAF, il y a 19 ans, on a vu trois fois seulement une équipe d'Afrique australe atteindre la finale. En attendant, c'est un véritable naufrage qui s'est produit avant-hier soir à Alevandrie. Le Wydad Athletic Club de Casablanca a sombré dans le Borg El-Arab stadium, où il a encaissé une des plus lourdes défaites de son histoire en coupe d'Afrique. A moins d'un rebondissement spectaculaire on ne voit pas comment l'équipe pourrait retrouver ses esprits au match retour. D'autant qu'après la déroute, les dirigeants du WAC ont fait savoir, sur le site du club, qu'ils mettaient un terme au contrat de l'entraîneur John Toshack. Le bureau directeur rappelait «avoir offert toutes les conditions nécessaires, financières, techniques et logistiques au staff pour pouvoir réaliser de bons résultats. Etant donné les derniers résultats de l'équipe, il s'est avéré qu'il y avait un réel problème au niveau de la gestion du staff technique». Profitant d'une série d'erreurs défensives, l'attaquant Shikabala a d'abord effectué une course de plus de trente mètres avant d'ajuster une frappe de 25 mètres qui ne laissait aucune chance au gardien Mohamed Akid (1-0, 5'). Le Wydad, cueilli à froid, allait céder une deuxième fois 13 minutes plus tard. Une mauvaise passe du défenseur Mourtada Fall dont profite Aymane Hafni pour doubler la mise (2-0, 18'). Même scénario au début de la seconde période. Sur un coup franc ajusté de Shikabala, Bassem Morsi reprenait de la tête un ballon sur lequel le gardien marocain ne pouvait rien faire (3-0, 49'). Et de trois...en attendant le quatrième qui surviendra sur un pénalty de Mustapha Fathi après une faute du gardien Mohamed Akid (4-0, 73'). Au retour dans les vestiaires, John Toshack fulminait: «C'est inadmissible d'offrir autant de cadeaux à l'équipe adverse. Le WAC a encaissé des buts sur des erreurs des joueurs. J'avais l'impression de voir des enfants de 10-11 ans sur la pelouse». Il ignorait le sort que les dirigeants allaient lui réserver. Le football est sans surprise. Les entraîneurs se défaussent sur les joueurs et les dirigeants sur les entraîneurs. Toujours est-il que le Zamalek, qui attend depuis 2002 de remonter sur le trône africain, a fait un bon bout de chemin en direction de la finale. Mais pour aller chercher un sixième titre, les Chevaliers blancs auront encore trois matchs à jouer. La seconde demi-finale aller de la C1 africaine était prévue hier au moment où on mettait sous presse entre Zesco United (Zambie) et les Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud).