Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, a officiellement déposé samedi soir une requête devant la Cour Constitutionnelle pour que l'élection présidentielle soit organisée au-delà de 2016, alors qu'elle était prévue en novembre prochain, ont rapporté hier des médias. Selon la Constitution de la République démocratique du Congo, la CENI doit convoquer le corps électoral trois mois avant la fin du mandat du président de la République, dans le cas d'espèce le 19 septembre 2016. «La plénière de la commission électorale a noté que dans son calendrier global publié en février 2015, il était prévu la convocation du scrutin pour l'élection présidentielle le 20 septembre», a déclaré M.Nangaa. Le scrutin avait été fixé au 27 novembre suivant. Or, elle a constaté entre temps qu'elle était «en train de constituer justement l'électorat avec la révision du fichier électoral. Ce travail étant en cours, la plénière s'est vue devant cette impasse et s'est référée à la haute cour», a-t-il expliqué. Quelques mois avant le dépôt de sa requête, la CENI avait indiqué qu'elle avait encore besoin de plus de 16 mois pour bien préparer le processus électoral, sans parler du fait que la tenue de ce nouveau cycle électoral exige plus d'un milliard de dollars. Le dépôt de cette requête survient au moment où les délégués de la majorité présidentielle, de l'opposition et de la société civile discutent, sous les auspices de l'Union africaine (UA), de ce processus électoral que le gouvernement n'a pas été capable de financer en respectant les délais prévus par la Constitution.