Une mission composée de représentants de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), l'Union africaine (UA), l'ONU et du médiateur dans la crise guinéenne, est arrivée hier à Conakry pour inciter les parties guinéennes à fixer un délai au plus tôt pour le deuxième tour de la présidentielle, a-t-on appris de source onusienne à Dakar. La visite de cette délégation intervient au lendemain d'une conférence de la CEDAO ayant exhorté toutes les parties prenantes à «œuvrer ensemble en vue de fixer une date ferme pour la tenue effective, au plus tard dans les trois semaines, du second tour de l'élection présidentielle». Initialement prévu le 19 septembre, le second tour du scrutin a été reporté sine die afin de permettre à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de finaliser ses préparatifs en vue de cette échéance qui a été, rappelle-t-on, précédée par des violences entre militants des deux candidats. Après avoir exprimé ses «vives préoccupations» quant à ces développements de la situation politique en Guinée, la CEDEAO a, cependant, salué les efforts déployés à ce jour pour pallier les dysfonctionnements constatés lors du premier tour et reconnu les défis à relever en vue d'assurer un bon déroulement du processus électoral dans un climat apaisé. Afin de ne pas compromettre les progrès enregistrés dans le processus du retour à l'ordre constitutionnel dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, la CEDEAO a invité la population guinéenne à faire preuve de «retenue, de discipline et de respect de l'ordre et de la loi».