La Coquette a vécu un véritable scénario hollywoodien Il simule une irruption dans le domicile d'un soi-disant passeur et subtilise 30 millions de centimes à deux prétendants à l'émigration clandestine. Après avoir été reconnu coupable d'adhésion dans un réseau de passeurs de harraga et escroquerie, association de malfaiteurs, un policier de la sûreté extra-muros de la cité Seybouse, a été placé la semaine écoulée sous mandat de dépôt, par le procureur de la République, près le tribunal d'Annaba, apprend-on de source judiciaire. Selon la même source, les griefs retenus à l'encontre du policier sont: association de malfaiteurs, escroquerie et adhésion à un réseau spécialisé dans l'organisation d'opérations d'émigration clandestine, depuis les côtes d'Annaba, vers le sud du continent européen, l'île de la Sardaigne en Italie. Les deux complices quant à eux sont accusés de complicité d'escroquerie et usurpation de fonction pour l'un d'entre eux. Le premier mis en cause dans cette affaire, à savoir le policier et ses deux complices habitant la même localité, confrontés aux accusations dont ils font objet, ont tenté tant bien que mal de s'innocenter, devant le magistrat instructeur chargé du dossier. Mais peine perdue du fait que, les victimes, deux jeunes Constantinois, âgés respectivement de 22 et 25 ans, prétendants à l immigration clandestine, ont affirmé, lors de l'audition avoir fait l'objet d'une escroquerie, a expliqué notre source. Le policier instigateur, a, selon, les déclarations des deux victimes devant le juge d'instruction, fait croire à un scénario digne d'un film policier. Les deux prétendants à l'immigration clandestine, ont été accueillis au domicile de l'un des prétendus passeurs, pour traiter avec lui, de la traversée au sein de l'un des groupes de harraga, s'apprêtant à l'aventure le jour de la fête de l'Aïd El Adha. Sans se douter qu'il s'agissait là d'un coup d'escroquerie, les deux victimes ont été surprises par une irruption policière du genre hollywoodien. Donnant plus de véracité et de sérieux à l'acte, le policier, accompagné d'un autre complice en tenue officielle, se sont présentés en tant que policiers, et agissant sur la base d'informations, parvenues à leur niveau, faisant état de la tentative d'émigration clandestine des deux jeunes. Ces derniers ont avoué, outre avoir été sommés de ne pas quitter le domicile du passeur, avant d'être auditionnés par les services de police de la cité Seybouse, ils ont été contraints de remettre la somme de 30 millions de centimes, aux faux policiers, avec qui, ils ont eu une prise de bec, sur l'illégalité de la confiscation de l'argent. Sans attendre trop longtemps, les deux victimes se sont rendues au poste de la sûreté extra-muros, tentant d'avoir plus d'informations sur la confiscation de l'argent surtout. A leur grande surprise, le personnel sécuritaire du commissariat a manifesté une grande interrogation, renseignant sur leur méconnaissance des faits. Aussitôt une information judiciaire a été ouverte pour auditionner sur PV les deux victimes. Selon les précisions apportées par nos sources, les investigations engagées par les services de sécurité ont débouché sur l'implication de trois individus. L'instigateur, un agent de police, relevant de la sûreté extramuros de la cité Seybouse, l'usurpateur, s'était présenté en tant que policier en tenue ainsi que le prétendu passeur. Aussitôt les mesures judiciaires et juridiques accomplies, les éléments de la police, relevant de la sûreté de wilaya d'Annaba, ont procédé à l'arrestation du réseau d'escrocs. Placés en garde à vue, les complices du mis en cause ont, lors de l'interrogatoire et même devant le juge d'instruction, avoué avoir agi sur commande du policier. Ce dernier étant la tête pensante, dans la mise en place de ce scénario diabolique, a été placé sous mandat de dépôt, pendant que ses complices ont bénéficié l'un du contrôle judiciaire et l'autre de citation directe, pour comparaître à la barre du tribunal d'Annaba qui décidera de la sentence prévue par la loi dans ce genre d'affaire.