Alors que «Nna Fadhma», disparue depuis un mois a été retrouvée morte à Maâtkas, une autre disparition reste encore non élucidée à ce jour dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il s'agit de celle d'une femme, âgée de 36 ans, n'ayant plus donné signe de vie depuis le 11 juillet dernier. Les parents de la disparue, dans la région d'Aït Yahia Moussa, disent n'avoir aucun moindre indice pouvant les éclairer sur le sort de leur proche. Et toutes les intenses recherches lancées pour la retrouver sont restées vaines. Leur inquiétude augmente de jour en jour. Après trois mois d'absence, les proches de la disparue redoutent vraiment le pire. Par ailleurs, Kaddouche Tassadit, la vieille femme de 73 ans, ayant disparu depuis un mois, dans la daïra de Mâatkas, a été retrouvée morte par des riverains, ont indiqué ses proches, hier. Le corps, sans vie, de la vieille femme appelée familièrement Nna Fadhma, a été trouvé avant-hier par des jeunes, accidentellement, dans un champ appelé Tassift, près du village Iberkouken dans la commune de Maâtkas, à 25 kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Kaddouche Tassadit, dite Nna Fadhma, atteinte de la maladie d'Alzheïmer, n'a sans doute pas pu retrouver le chemin de sa maison après s'en être trop éloignée. La population de tout le village Sid Ali Moussa où habitait la vieille, mais aussi ceux des localités limitrophes ont tous été choqués par cette triste nouvelle à laquelle sont venues s'ajouter deux autres: celle du suicide de deux trentenaires dans la même région de Maâtkas. Deux suicides en moins de 48 heures qui ont aussi jeté l'émoi chez la population locale. La première victime est un jeune commerçant qui habitait à Ighil Boulkadi (commune de Souk El Thenine) dans la daïra de Maâtkas. Ce dernier a été découvert par un proche, pendu à un arbre, dans le jardin du domicile familial. Par ailleurs, le deuxième suicidé s'est également donné la mort par pendaison dans son village natal Ighil Issiouène, dans la même région de Maâtkas. Les corps sans vie des deux victimes de cet acte de désespoir ont été transportés à la morgue du Centre hospitalo-universitaire Nédir Mohamed de Tizi Ouzou pour les besoins de l'autopsie. Depuis l'affaire de la petite Nihal Si Mohand qui a ébranlé l'actualité en Kabylie, la région semble avoir sombré dans l'angoisse. Pourtant, tous les citoyens de la wilaya de Tizi Ouzou se sont réjouis du fait que le terrorisme semble désormais faire partie du passé. Mais les nouvelles de disparitions de personnes, des suicides et autres meurtres pour une raison ou pour une autre devenus récurrents, ne sont pas pour garantir un cadre de vie paisible. En circulant dans la ville de Tizi Ouzou, on est à chaque fois frappé par les dizaines d'affiches comportant des avis de recherches. Rien que depuis la tragique affaire de Nihal Si Mohand, plusieurs autres cas ont été constatés. C'est le cas d'un quadragénaire qui a d'abord disparu, il y a trois semaines, avant d'être retrouvé plusieurs jours plus tard, pendu à un arbre, à quelques centaines de mètres de sa demeure familiale dans la commune de Tizi Rached. Il en est de même d'un quinquagénaire qui n'a plus donné signe de vie depuis plus d'un mois dans la région d'Aghribs. Une disparition qui a été suivie d'une autre, celle d'une adolescente de 16 ans à Ath Douala et dont on ignore toujours le sort.