Dix jours après l'attentat à Manhattan, la ville de New York a annoncé le lancement d'une vaste campagne contre l'islamophobie, pour éviter la stigmatisation des centaines de milliers de musulmans qu'elle abrite. «Plus que jamais, il est important que tous les New-yorkais s'unissent dans le rejet de la violence et de la haine», a déclaré lundi soir le maire démocrate de la ville, Bill de Blasio, cité dans un communiqué. «Nous ne tolérerons pas la discrimination ni la violence d'aucune sorte (...) Tous les New-yorkais, y compris nos frères et soeurs musulmans, doivent être traités avec la dignité qu'ils méritent». La campagne va d'abord se décliner sur les réseaux sociaux avec le hashtag îIAmMuslimNYC. Des ateliers sont également prévus à partir du mois prochain pour permettre aux employés de la ville et aux employeurs publics et privés de «mieux comprendre la religion» musulmane, en attendant une grande campagne dans tous les médias à la fin du printemps 2017 - alors que la campagne pour la réélection de Bill de Blasio devrait battre son plein. Un seul homme, Ahmad Rahami, un Américain d'origine afghane dont le parcours de radicalisation a été soigneusement reconstitué par les médias américains, a été arrêté en connexion avec l'attentat qui a secoué le quartier très animé de Chelsea dans la soirée du 17 septembre, faisant 29 blessés légers. Cet attentat a alimenté le discours anti-immigration du candidat républicain à la présidentielle Donald Trump, et suscité l'inquiétude de nombreux représentants de la communauté musulmane, échaudée par de récentes agressions contre ses membres..