Des citoyens ont signalé, dans les quatre coins du pays, la putréfaction de l'animal sacrifié au deuxième jour de l'Aïd. L'épisode de la viande fétide de l'Aïd revient à la surface. L'Association de protection des consommateurs fait part des résultats des enquêtes diligentées à la suite des plaintes de nombreux citoyens à ce sujet. Elle évoque des substances toxiques ingérées par le cheptel suspect et ce durant le processus de son engraissement les jours précédant la fête religieuse. L'association rappelle les alertes qui ont été émises en direction des Chambres nationales de l'agriculture en vue d'interdire la vente de certains médicaments vétérinaires aux éleveurs de bétail. Naziha Djeddani, vétérinaire et membre de l'association, a rappelé que les vétérinaires ont eu à se rassembler, la veille de l'Aïd et ont énergiquement protesté contre la vente anarchique desdits médicaments aux maquignons. Elle poursuit toutefois que leur appel n'a pas eu d'écho auprès des autorités. Les vétérinaires ont par la suite tenté l'impossible pour freiner ce commerce illégal de produits. La même intervenante, qui s'est confiée à un confrère, a précisé que les enquêtes préliminaires ont démontré l'implication de certains vétérinaires dans ce dossier. Ces derniers n'auraient pas respecté la démarche déontologique et ont procédé à la vaccination des bêtes en usant de substances interdites et hautement cancérigènes. Ils ont agi contre tout bon sens et ont sérieusement mis en danger la santé des citoyens. Selon cette source, les enquêtes diligentées par la Gendarmerie nationale et le ministère de la Santé n'ont pas encore abouti à des résultats. Pour rappel, le phénomène des moutons malades a pris de court les Algériens, au lendemain de l'Aïd dernier. Des citoyens ont signalé, dans les quatre coins du pays, la putréfaction de l'animal sacrifié au deuxième jour de la fête du Sacrifice. Le fait inédit a agité les réseaux sociaux et des témoignages ont fait état de moutons égorgés le jour de l'Aïd et dont la carcasse a commencé à prendre la couleur verte, tout en dégageant une odeur fétide. Ils ont dû se débarrasser de la viande suspecte, et ce sur recommandation des services de prévention. Suite à la découverte de résidus toxiques dans les moutons suspects, des médecins vétérinaires privés ont apposé leurs signatures sur un document et dans lequel ils attestent de l'interdiction de la vente des médicaments vétérinaires aux éleveurs ainsi que la prohibition déclarée quant à fournir ces derniers en vaccins chargés d'hormones et de produits engraissants. Il est attendu que les services vétérinaires relevant du ministère de l'Agriculture, ainsi que la Gendarmerie nationale livrent les résultats de leur enquête à l'issue de la semaine en cours.