25 officiers de la direction générale de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie nationale ont suivi une formation sur la lutte contre le trafic des personnes. L'Algérie a figuré en 2015 parmi les 16 premiers pays dans le monde ayant réalisé des avancées significatives sur la voie de l'élimination du travail des enfants, a souligné hier un rapport du Département du travail américain(DOL) publié à Washington. Le rapport qui retrace les efforts entrepris par les gouvernements en 2015 pour éliminer les pires formes du travail des enfants, précise que 16 pays, dont l'Algérie, ont réalisé «des avancées significatives dans ce domaine, figurant ainsi dans la première catégorie des pays qui ont agi sur plusieurs fronts pour mettre fin au trafic et à l'exploitation des enfants». Ce classement comprend quatre catégories de pays, établies en fonction des progrès accomplis dans le domaine de la lutte contre le travail des enfants qui sont significatifs, modiques, minimes ou bien inexistants. En 2015, l'Algérie est remontée dans le classement annuel de Dol pour figurer à la première catégorie après avoir été classée l'année dernière dans la troisième catégorie relative aux pays ayant réalisé des progrès minimes. Selon ce rapport, l'Algérie et la Jordanie sont les seuls pays dans la région du Moyen-Orient-Afrique du Nord (Mena) qui ont réalisé en 2015 des avancées significatives en matière de renforcement du cadre juridique relatif à la prévention et à la lutte contre l'exploitation des enfants dans des pires formes de travail. L'Egypte, l'Irak, la Tunisie et le Maroc ont été classés dans la catégorie des pays qui ont accompli en 2015 «des progrès modiques», selon le rapport. En Algérie, le gouvernement a indiqué en outre le rapport du Département du travail américain, a augmenté le montant des amendes infligées aux personnes impliquées dans ce trafic tout en renforçant le contrôle et la prévention de toutes les pires formes de travail des enfants, relève le Département du travail américain. Ces efforts se sont traduits par la création d'un comité interministériel, chargé de coordonner les activités liées à la prévention et à la lutte contre la traite des personnes et l'adoption d'un plan d'action national en la matière, souligne le rapport. En parallèle à ces actions, le gouvernement s'attelle à établir une liste des travaux dangereux qui seront interdits aux enfants et a déjà mis en place des mécanismes institutionnels pour appliquer les lois et la réglementation sur le travail des enfants, tout en renforçant la formation des inspecteurs chargés de mener les contrôles sur site. Durant la période couverte par ce rapport, 25 officiers de la direction générale de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie nationale ont suivi une formation sur la lutte contre le trafic des personnes, dispensée par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime(Onudc). Concernant le cadre juridique pour la protection des enfants, DOL précise que ces textes de lois interdisent l'exploitation sexuelle des enfants et leur admission à l'emploi dans des activités illicites comme ils assurent l'accès à une éducation gratuite. Pour autant, le Département du travail américain estime que la situation précoce des enfants dans le marché de l'emploi demeure un problème qu'il faut éliminer en Algérie, citant en cela une enquête réalisée en 2015 par l'inspection générale du travail qui a révélé 97 cas d'enfants engagés dans diverses activités industrielles et agricoles.