Les escarmouches défense-magistrats ont tendance à se multiplier malgré les appels à la raison des chefs de cour et des bâtonniers fraîchement élus ou réélus. Un peu partout, on assiste à des bras de fer parquet - défense - juges du siège - avocats - juges d'instruction - conseils. Me Lakhlef, Me Silini et Me Benaki Fodil à Bir Mourad Raïs, Me Rami à Blida, Me Aïd à Koléa, Me Benbraham à El Harrach, et passons. Merdredi, devant Belkharchi, le juge de la chambre correctionnelle d'Alger, Me Djamel Fodil n'a pas avalé le fait que le juge grimaçait au moment où il plaidait une grave affaire où la douane était partie civile. «Si vous avez en tête le verdict, il vous suffit, M.le président, de le signifier et nous gagnerons le temps et la dignité. Nous trouvons insupportable que vous ne suiviez pas notre intervention bâtie uniquement sur du droit, pas sur du mime», s'est fâché l'avocat qui s'est aperçu que le juge ne grimaçait plus.