Le chef le de la diplomatie libyenne a indiqué que la réunion de Paris s'était tenue à l'initiative du gouvernement français qui avait convoqué les participants. Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine (UA) et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, a annoncé hier, à Alger, la tenue fin octobre d'une réunion du Comité des cinq avec les pays du voisinage à l'initiative de l'Union africaine (UA) dans le cadre du suivi de la situation en Libye. Cette annonce a été faite lors d'une conférence de presse coanimée par M.Messahel et le chef de la diplomatie libyenne, Mohamed Tahar Siyala qui accompagne le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale de Libye, Faïz Serradj actuellement en visite en Algérie. Dans ce contexte, M. Messahel a indiqué qu'outre cette réunion prévue à Niamey (Niger), le Comité des cinq composé de présidents de pays africains tiendra à la fin octobre au plus tard, une réunion consacrée au suivi de la situation en Libye, a affirmé M. Messahel sans toutefois préciser le lieu de cette rencontre, et ce à l'initiative de l'UA, particulièrement sous la présidence actuelle, du président tchadien, Idriss Deby. De son côté, le ministre libyen des Affaires étrangères a mis en exergue le rôle de l'Algérie dans le règlement de la crise libyenne à travers les réunions ayant regroupé les belligérants libyens qu'elle a abritées à plusieurs occasions et son appel à la réconciliation et à l'unité nationales ainsi qu'à la préservation de la souveraineté de la Libye. «Dans toutes les réunions sur la Libye, l'Algérie est, incontestablement, l'un des pays les plus influents», a souligné M. Siyala S'agissant de la réconciliation nationale, le chef de la diplomatie libyenne a indiqué que son pays avait demandé officiellement à l'Algérie de lui faire connaître les mécanismes de son expérience dans ce domaine ainsi que des législations y afférentes, en vue d'en tirer profit. «Nous voulons bénéficier de la politique de la concorde civile initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika», a indiqué le ministre libyen qui a souligné que «le Conseil présidentiel demeure convaincu que la résolution de la crise en Libye ne peut se faire que par les Libyens eux-mêmes et à travers une réconciliation effective». A une question concernant la réunion tenue à Paris sur la crise libyenne et où se sont absentées plusieurs parties concernées, le chef de la diplomatie libyenne a indiqué que cette réunion s'était tenue à l'initiative de la France et que c'était le gouvernement français qui avait convoqué les participants. «Le processus de coopération entre le gouvernement libyen et ses partenaires régionaux n'en sera pas affecté», a-t-il soutenu. Dans le même contexte, le ministre libyen a appelé la communauté internationale à exercer des pressions sur les parties entravant le processus de règlement politique en Libye pour les amener à interagir positivement avec les efforts consentis par le Conseil présidentiel et le gouvernement d'union nationale. l'accord politique ne fera qu'entraver le processus de règlement pacifique de la crise», estimant que la situation en Libye n'avait pas besoin d'une renégociation d'un accord objet d'un consensus international dont celui de l'ONU, du Conseil inernational de sécurité, de l'Union africaine (UA) et de la Ligue arabe. «L'accord politique est la base du règlement de la crise» en Libye, a-t-il estimé.