Le ministre de la Culture s'entretenant avec le bédéiste algérien l'Andalou Des créateurs venus de 40 pays participeront au 9e Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda) qui se tiendra du 4 au 8 octobre avec l'Italie en invité d'honneur. Sous l'intitulé «La 9e bulle pour le 9e art» en hommage à feu Rachid Kaci, le 9e Fibda sera marqué par des activités étalées sur cinq jours à l'Esplanade de Riadh El Feth et verra la participation de 9 maisons d'édition algériennes. Sous un soleil de plomb, c'est le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, qui a inauguré hier la 9e édition du Festival international de la bande dessinée au niveau du chapiteau de l'esplanade de Riadh El Feth. Un événement marqué du sceau des restrictions budgétaires. En effet, fini la gratuité, cette année, les visiteurs du 9e Fibda auront à s'acquitter, d'une somme «symbolique» à l'entrée, soit de 50 DA pour les moins de 12 ans et de 100 DA pour les adultes, a-t-on annoncé lors du dernier point de presse. Avec l'Italie invité d'honneur, le public aura l'opportunité de découvrir «la fabuleuse histoire de la bande dessinée italienne» à travers l'exposition «Fumetti pour tout le monde», la présentation de plusieurs auteurs et une série de conférences. C'est d'ailleurs par cette partie de ce grand espace que le ministre de la Culture s'est aventuré en compagnie de l'ambassadeur d'Italie, de la directrice de l'Institut italien et la commissaire du Fibda, Madame Dalila Nadjem. Il ira ensuite à la découverte des planches du bédéiste algérien l'Andalou dont Le burnous de Davis sera montré prochainement à Sétif, Constantine et Kherata, ceci dans le cadre de l'expo de Dark Side ans the blue side. Avant cela, il a fait une halte au niveau du stand d'un bédéiste finlandais dont la BD Astewtew n ccitan de Ipo Keskela vient d'être traduite en amazigh par Hamza Amarouche. Direction l'expo du Mexique avec ses planches chatoyantes et puis l'exposition des Editions Luc Brunschwig et ses héros emblématiques mais aussi les planches autour de Constantine 1836 et son histoire, les 70 ans de Blake et Mortimore, l'expo sur Miguel Cervantes...Le public aussi aura droit à partir d'aujourd'hui de découvrir également le triangle «Cuba-Bruxelles-Alger», une exposition qui revient sur le travail en collaboration entre les bédéistes des trois pays depuis la création du Fibda, laquelle sera axée sur la créativité des artistes qui ont ainsi mis leur talent en synergie. Le Mexique, qui participe au festival pour la première fois, sera présent avec une exposition qui invitera le public à découvrir les «Illustrateurs de publication pour l'enfance et la jeunesse» à travers différentes BD à l'instar de l'hebdomadaire «Chamaco grande»ainsi que «Novellas imortales» et «Joyas de la literatura», tirées des oeuvres d'Alexandre Dumas. «Manga DZ», «et «Les nouvelles couleurs de l'Afrique», intitulés d'autres expositions, sont également au programme du 9e Fibda qui mettra à l'honneur les travaux des jeunes bédéistes, lauréats des précédentes éditions.. Le collectif «Fabrique à lecteurs», une nouveauté à ce festival, donnera des «lectures dessinées», une présentation d'extraits d'oeuvres algérienne et étrangère illustrées en temps réel par des plasticiens et dessinateurs de BD. Des tables rondes, des rencontres entre bédéistes, des concerts, des projections de films d'animation, des concours de dessin ainsi que plusieurs ateliers d'initiation et de formation, payants pour cette 9e édition, sont organisés au profit du public. Le 9e Fibda, dont l'affiche est conçue par le dessinateur de presse «L'Andalou», prévoit également des activités et des animations dans des écoles publiques et hôpitaux d'Alger. Cette année le Fibda est payant rappelons-le et pas seulement pour le public mais pour les exposants aussi, notamment ceux spécialisés dans le manga, dans les tee-shirt personnalisés à l'effigie de vos héros préférés (à partir de 1600 DA) ou encore Halazoune, une boutique qui vend des produits cent pour cent japonais. Tout le monde a payé pour son stand. Azzedine Mihoubi a marqué une halte devant chacun d'entre eux et s'est entretenue avec leurs représentants respectifs, également, au stand du dessin numérique, métier d'avenir etc. Rappelons que le Fibda outre le fait d'être une vitrine professionnelle sur la BD du monde, c'est aussi de nombreux concours destinés aux grands et aux petits. Cette visite matinale a été d'ailleurs l'occasion de primer les lauréats du concours national et de rappeler l'importance des ateliers dans la formation des bédéistes algériens de demain. A ce propos il dira: «Des jeunes bédéistes algériens participent même à des festivals dans le monde et éditent à l'étranger. Ce qui m'amène à dire que ce festival qui réunit de nombreux grands noms de la BD est en soi une école pour former et fonder une génération bédéiste de demain. Chaque année on découvre de nouveaux noms, que cela soit au niveau de la formation, l'édition ou la participation.» En effet, il est bon de rappeler, aux jeunes amateurs de BD, qu' un premier concours est réservé chaque année aux «Espoirs scolaires», en deux catégories (12-15 ans et 16-18 ans), alors que la compétition «Jeune talents» est ouverte à tout dessinateur âgé de plus de 18 ans. Les professionnels de la BD, qu'ils soient algériens ou étrangers, sont également conviés à prendre part au concours de cette édition ouverte à tout bédéiste ayant produit une oeuvre inédite ou éditée entre 2015 et 2016. Un dernier concours a été également ouvert à tout auteur algérien de planches sur supports numériques animant des blogs de bandes dessinées. Le résultat des concours internationaux sera dévoilé à la cérémonie de clôture. Tout comme celui du déguisement, «Cosplay», principale attraction du festival organisée par les éditions spécialisées dans le manga «Z-link» et l'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (Onda), et qui se tient pendant le festival pour récompenser la meilleure création de costume inspirée de personnages de BD, de cinéma ou de jeux vidéo. Depuis sa fondation, le Fibda rassemble les principaux acteurs du monde de la bande dessinée algérienne, entre auteurs et éditeurs, et offre un espace d'échange avec les bédéistes étrangers.