Le Rwanda accueillera du 10 au 14 octobre un sommet de l'ONU sur l'élimination progressive des substances qui appauvrissent la couche d'ozone. Les représentants des 197 parties au Protocole de Montréal sur la protection de la couche d'ozone, dont une quarantaine de ministres, sont attendus à partir de demain à Kigali pour discuter d'un amendement à ce traité. «Les parties au Protocole de Montréal se réuniront à Kigali au Rwanda pour tenter de conclure un accord important qui pourra empêcher une hausse de la température mondiale de 0,5 degrés d'ici à la fin du siècle en continuant à protéger la couche d'ozone», a indique dans un communiqué le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Lors de la réunion de Kigali, les parties à l'accord devront étudier des amendements déposés par le Canada, les Etats-Unis et le Mexique (proposition nord américaine), l'Inde, l'Union européenne et certains petits Etats insulaires. L'Union européenne plaide pour une stabilisation de l'usage des HFC à partir de 2021. Ces gaz, utilisés dans la réfrigération, l'air conditionné, certains aérosols et la fabrication de mousses isolantes, sont de redoutables gaz à effet de serre (GES). Et ce sont ces GES dont les émissions augmentent le plus vite, à un rythme de 10-15% par an. En 1987, les Etats membres de l'ONU ont ratifié le Protocole de Montréal pour revitaliser les efforts visant à éliminer la production de produits chimiques nocifs pour la couche d'ozone. Depuis son entrée en vigueur en 1989, le protocole a subi plusieurs amendements en accord avec l'évolution de la géopolitique et de l'économie. Dix mois après l'accord de Paris, la communauté internationale va tenter la semaine prochaine de franchir une nouvelle étape dans la lutte contre le réchauffement planétaire en renonçant peu à peu à ces gaz extrêmement nocifs pour le climat. Avec le pacte de Paris, qui entrera en vigueur début novembre, la communauté internationale s'est engagée à agir pour contenir la hausse de la température globale «bien en deçà de 2°C» par rapport au niveau préindustriel et à «poursuivre les efforts» pour la limiter à 1,5°C.