Le président slovaque Andrej Kiska a déclaré que la proposition de quotas de migrants obligatoires de l'Union européenne (UE) était une «solution regrettable», jugeant qu'il s'agissait d'un sujet politique désormais «mort». «Les pays prospères ont des obligations morales et doivent faire preuve de solidarité en ce qui concerne la question de migrants», a reconnu lundi M.Kiska lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue roumain Klaus Iohannis à l'issue d'un entretien à Bucarest. Aussi, «il revient à chacun de ces pays de déterminer comment venir en aide aux personnes fuyant la mort et l'horreur», a-t-il souligné. Pour sa part, M. Iohannis a noté que la question des migrants ne pouvait être résolue qu'en la réglant à la source, «avec une Syrie redevenue pacifique, avec nos partenaires et avec les pays d'Afrique pas encore partenaires qui reçoivent une aide au développement substantielle». «Je pense qu'il est important pour nous, en Europe, de chercher les solutions qui nous rassembleront à nouveau», a-t-il noté, déplorant que «l'immigration et la façon dont nous traitons les migrants soient malheureusement devenues des questions qui divisent l'Europe sans qu'aucune solution ne soit apportée». «Nous devons changer notre approche pour qu'elle soit meilleure, partagée et efficace», a souligné Klaus Iohannis. Le président slovaque a entamé lundi une visite officielle de deux jours en Roumanie, avec l'objectif principal de renforcer la coopération sur des sujets d'actualité européens. Son pays exerce jusqu'à la fin décembre la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne.