L'armée égyptienne a annoncé hier avoir lancé des frappes aériennes dans le nord de la péninsule du Sinaï, au lendemain d'une attaque du groupe autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daesh) contre un poste de contrôle militaire, faisant 12 morts parmi les soldats. «Plusieurs formations de l'armée de l'air ont décollé à l'aube hier pour une mission de reconnaissance des cibles (..) et mener des frappes aériennes concentrées qui ont duré trois heures», a annoncé le haut commandement militaire dans un communiqué, précisant que «les opérations sont toujours en cours». L'armée affirme avoir visé «les repaires de groupes d'éléments takfiris armés, impliqués dans la préparation et l'exécution de l'assaut terroriste» qui a visé ses soldats vendredi. «Un certain nombre d'éléments takfiris (terme désignant les groupes terroristes radicaux sunnites Ndlr) et leurs complices ont été tués», souligne le communiqué sans dévoiler un bilan précis, ajoutant toutefois que «des entrepôts d'armes et de munitions ont été détruits». Le nord du Sinaï est le repaire en Egypte des éléments de l'EI, qui infligent régulièrement des pertes aux forces de sécurité depuis que l'armée a destitué le président Mohamed Morsi en 2013. Vendredi, 12 soldats ont été tués dans l'attaque de leur poste de contrôle dans la région de Bir al-Abd, une zone relativement épargnée par les violences à l'ouest d'Al-Arich, chef-lieu du nord-Sinaï. Selon le gouvernement, des centaines de policiers et soldats ont péri dans les attentats perpétrés par les terroristes, qui frappent aussi parfois la capitale égyptienne. Le Caire et le delta du Nil.