«L'Algérie s'est révélée être un partenaire fiable lorsqu'il s'agit de sécurité et d'énergie», souligne un rapport adopté le 17 octobre par les 28 chefs de la diplomatie des Etats membres de l'Union européenne. La position adoptée par l'Algérie sur le plan des conflits à ses frontières ou à travers la planète, sa gestion des fléaux sociaux (trafic de drogue, d'armes...), se sont imposés comme des références. La communauté internationale y adhère. L'Union européenne apprécie et en tire un constat qui élève notre pays au rang de «partenaire crédible» pour le Vieux Continent. Une denrée rare par les temps qui courent. L'UE confirme son statut non usurpé d'îlot de stabilité et de pays exportateur net de paix. Le rôle joué par l'Algérie dans les conflits malien et libyen...pour éviter le chaos à la région, le dialogue, la concertation, la négociation qu'elle a privilégiée pour trouver une solution politique à la crise syrienne prouvent à plus d'un titre que le bellicisme est banni du champ de la politique étrangère de l'Algérie. Ce qui fait d'elle un partenaire recherché. L'UE sait qu'elle a mis la main sur l'oiseau rare. Elle le souligne. «L'Algérie se positionne comme un 'partenaire fiable'' de l'Union européenne (UE) dans le domaine énergétique, mais aussi sur le plan sécuritaire», révèle un rapport de la politique étrangère et de sécurité commune de l'UE (Pesc) adopté par les chefs de la diplomatie des 28 Etats membres lors de leur réunion lundi à Luxembourg, indique une dépêche de l'APS datée d'hier. «L'Algérie s'est révélée être un partenaire fiable lorsqu'il s'agit de sécurité et d'énergie», soulignent les rédacteurs du document intitulé «Rapport Pesc-Nos priorités 2016». Et lorsque l'on ambitionne de mettre au coeur de sa politique la stabilisation de la région sur les plans politique, économique et de la sécurité l'escale algérienne devient inévitable, incontournable. L'UE mise sur un «partenariat fondé sur une meilleure différenciation des pays partenaires et sur le principe de la responsabilité commune» pour le renforcement du dialogue avec le Monde arabe en développant les possibilités de coopération avec des organisations telles que la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique (OCI). Et on comprend donc mieux pourquoi l'Union européenne compte s'appuyer sur l'Algérie qui joue un rôle de premier plan au sein de ces institutions. Rappelons que dans cette perspective, les contacts algéro-européens ont redoublé d'intensité ces derniers temps dans les domaines de la sécurité et de l'énergie notamment. Suite à une visite de deux jours en Algérie, le Commissaire européen chargé de la politique de voisinage et des négociations d'élargissement, Johannes Hahn, a eu des entretiens avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le ministre d'Etat et patron de la diplomatie, Ramtane Lamamra. Des discussions qui ont abouti à «un échange de vues sur les questions régionales d'intérêt commun, notamment celles liées à la sécurité, à la stabilité et au développement du voisinage», était-il souligné à l'époque. «Pour l'UE, l'Algérie est un partenaire fiable dans le secteur de l'énergie. C'est un fournisseur d'énergie (...) et on veut travailler ensemble pour développer notre partenariat stratégique», avait déclaré le 23 mai 2016 à Alger le Commissaire européen en charge de l'action pour le climat et l'énergie, Miguel Arias Canete, à l'issue d'une rencontre avec l'ex-ministre de l'Energie, Salah Khebri, à la veille d'un Forum d'affaires algéro-européen dans le secteur de l'énergie. «La position de l'Algérie en tant que partenaire fiable de l'UE est dans notre intérêt et nous savons les défis communs à améliorer», a ajouté le responsable européen. Le coup d'accélérateur vient d'être donné.