Le club de Zetchi pourrait retrouver l'élite dès la saison prochaine La réussite actuelle des Pacistes devrait donner matière à réfléchir sérieusement pour la plupart des dirigeants qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et souvent le résultat immédiat. Lorsque le travail à long terme est bien mené, tôt ou tard il finit par payer. C'est aujourd'hui le cas du Paradou AC qui occupe actuellement la tête du championnat de la Ligue 2, après 7 journées, et compte 5 victoires et 2 nuls. Le PAC a aussi la double particularité d'être le seul club sur les 32 équipes des Ligues 1 et 2 de n'avoir pas encore connu la moindre défaite, et surtout de posséder l'unique académie de football. Créé en 1997 par les frères Zetchi qui étaient plutôt connus dans le domaine de la céramique et des matériaux de constructions de luxe, ce club de la capitale sis à Hydra, a vécu un parcours footballistique rare, sinon unique dans les annales du football national. Contrairement à son ancestral aîné voisin du HAC, le Paradou AC représente aujourd'hui l'exception qui confirme de manière incontestable cette règle totalement à part, au sein d'un sport-roi national dont le marasme actuel a atteint un paroxysme inouï. Pour preuve, lorsque le Paradou AC avait rétrogradé au terme de la saison 2006-2007 de l'ex-D1 vers la défunte D2, avant de rejoindre la DNA-Centre, les Zetchi avaient très vite tiré les leçons, et surtout très bien exploité leur première expérience passée par les grands ténors du championnat numéro un de l'époque. L'échec vécu par le PAC, il y a tout juste dix ans, s'est transformé aujourd'hui par un succès sportif sans précédent au sein de notre football actuel, et que tout le monde cite en exemple. Cette fameuse académie «Jean-Marc Guillou» qui a vu le jour du côté du nouveau très coquet stade d'Hydra, sis du côté de la salle OMS «Bentifour», actuel fief du basket-ball national, a fait son chemin depuis sa création et récolte désormais aujourd'hui, les premiers fruits d'un très long processus, à l'issue duquel, le PAC est réellement sur la bonne voie. Tous ces petits gamins venus des quatre points du pays, et qui tapaient pieds nus dans le ballon, sous l'oeil très expérimenté en la matière du défunt technicien français J.M. Guillou, ont aujourd'hui pour noms, Bensebaïni, Benguit, Mansouri, Messaoudi, Attal, Chaoui, Bouabta, Messibah, Kherrifi, Benkhelifa, Darouache, Benouadah, Meziani, et notamment Naïdji, aujourd'hui meilleur buteur de la Ligue 2 avec 8 buts. Si hier, d'autres joueurs comme par exemple Djediat, Tedjar, Hamouda, et autres Maïche, ont connu leur heure de gloire avec le Paradou AC, désormais une nouvelle génération formée au sein d'une authentique académie de football, domine à son tour de la tête et des épaules notre actuelle élite 2, en attendant d'en faire autant en Ligue 1 Mobilis. Le PAC est surtout en train de donner une véritable leçon à majorité des clubs du championnat des Ligues 1 et 2. La réussite actuelle des Pacistes devrait donner matière à réfléchir sérieusement pour la plupart des dirigeants qui ne voient pas plus que le bout de leur nez, et souvent le résultat immédiat. Le phénomène de la valse des entraîneurs, tous azimuts a tellement pris de l'ampleur chez nous, que le fiasco né d'une politique dépourvue totalement d'un véritable projet sportif, a provoqué des milliers de déperditions parmi les jeunes footballeurs en devenir. Depuis 20 ans, on nous promet la création des centres de formation qui n'ont finalement jamais vu le jour, au point où le fossé continue de se creuser entre notre pays et d'autres nations africaines ou autres. Aujourd'hui, si le Paradou AC porte en lui le premier véritable label «made in Algéria», cela est tout simplement dû à la «bonne intelligence» de ses actuels dirigeants qui ont très bien compris qu'il ne suffit point de monter une équipe de football à coups de milliards de dinars. Tous ceux qui ont eu l'occasion de suivre de près les dernières sorties des Bleu et Jaune du Paradou que drive cette saison un technicien espagnol du nom de José-Maria Noguès, sont tous unanimes pour dire que le football pratiqué par le PAC est de loin le meilleur actuellement. Il est vrai que le jeu produit par le nouveau leader de la Ligue 2, coule de source tant son organisation est des plus limpides et très fluide. Avec une attaque qui a déjà marqué 15 buts, et une défense qui a cédé 5 fois seulement, le PAC qui vient d'écraser au stade de la Protection civile de Dar El Beïda l'US Biskra sur le score de 4 à 1, avant d'aller défier à Boufarik le WAB que drive pour le moment avec réussite Bilal Dziri, jouera ce mardi son 3ème tour de la coupe d'Algérie face au DRB Baraki. Les Pacistes qui ont déjà fait parler d'eux dans l'épreuve populaire, notamment la saison écoulée lorsqu'ils se sont permis le luxe de sortir dès les 16èmes de finale l'USM Alger, au terme d'un match qui avait laissé sans voix, mais totalement admiratif le public usmiste de Bologhine, sont aujourd'hui sur le point de réaliser en championnat un parcours digne d'une véritable académie de football. Un rayon de soleil brille actuellement sur le Paradou, pendant que d'autres ténors, et ils sont de plus en plus légion en Ligues 1 et 2, «sombrent» inexorablement vers la monotonie des jours sans aucun lendemain. Le PAC n'a rien inventé en la matière: il a juste suivi ce chemin qui mène droit au véritable professionnalisme.