Avoir la volonté de fer et l'ingéniosité des jeunes Algériens qui gravitent autour du monde du numérique, en plus de certaines belles initiatives comme Seedstars et Indjaz, on peut espérer un avenir radieux pour nos start-up. Mais... Alors que l'économie est au plus mal, que le gouvernement peine à trouver des solutions pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures, un rayon de soleil vient éclaircir toute cette grisaille, à savoir nos petites start-up, un mot que beaucoup ne comprennent pas, mais qui pourrait être le remède miracle pour cette Algérie malade. En effet, la start-up qui est une jeune entreprise innovante à fort potentiel de croissance, séduit de plus en plus. Ils sont beaux, jeunes et surtout intelligents et créatifs. Ils sont aussi passionnés par le numérique et ont choisi de vivre cette passion dans un pays qui en est encore à l'âge de pierre en matière de TIC et d'économie numérique. Malgré cela, ils arrivent à faire vivre leur passion grâce à une volonté de fer qui n'a pas d'égale. La finale Seedstars Algérie qui a eu lieu samedi dernier en est la meilleure preuve. Des applications des plus novatrices ont été proposées lors de cette compétition internationale de start-up destinée aux pays émergents. Les projets étaient, selon les membres du jury, tous de qualité. Ils n'avaient rien à envier à ce qui se fait dans les pays développés. On cite entre autre: une application pour localiser la pharmacie ouverte la plus proche, une plate-forme collaborative intra-entreprises ou encore une application qui est dédiée aux personnes non-voyantes. C'est cette dernière qui a remporté le premier prix. Mais au-delà de la récompense, ce sont les énergies dégagées que ce soit par les participants où les organisateurs qui ont capté les esprits. On a senti une réelle volonté de changer les choses et de voir «l'Algeria Tech» enfin émerger! L'exemple le plus frappant vient du sponsor principal Djezzy qui en plus du chèque prévu lors de la compétition, a offert un autre de deux millions de dinars au vainqueur. Le planificateur de l'évènement: l'école de formation en langues Intuition a offert une formation gratuite de six mois en anglais pour les trois premiers du concours. Le patron de l'école Sofiane Chaïb s'est tracé comme nouvel objectif le soutien aux jeunes entrepreneurs. Il compte bientôt même ouvrir des «Coworking Space» pour permettre à nos jeunes génies d'avoir des locaux pour travailler à moindre coût. Son équipe menée par le jeune et très dynamique Chems-Eddine Bezzitouni est en train de faire avancer le monde stoïque du numérique algérien. Tout comme l'agence PI Communication qui s'occupe de promouvoir ce genre d'événements et faire connaître ses belles initiatives. Que dire alors de Lamia Zemri Khodja. Cette spécialiste du business et du management, qui a occupé des postes élevés dans de grandes entreprises ici et à l'étranger, a tout abandonné pour s'adonner à sa passion, accompagner les porteurs de projets pour leur permettre de définir et d'exécuter une stratégie et un plan de développement. C'est ce qu'elle fera d'ailleurs gracieusement pendant six mois avec le vainqueur de la finale Seedstars Algérie, afin qu'il mette de côté toutes les chances de remporter la finale mondiale. De petits exemples parmi plusieurs autres, mais qui montrent qu'il se passe de plus en plus de choses et que le potentiel est énorme. Ce qui fait rêver les jeunes diplômés d'un «Algerian Dream» et non de faire carrière ailleurs. Une réalité que le gouvernement est enfin en train d'accepter. Il n'a plus peur de cette «arme» qui est la technologie, mais au contraire l'encourage. Il a mis le coup d'accélérateur sur la numérisation de l'administration avant de lancer le tant attendu e-paiement. Il a même dédié un département ministériel spécialement dédié à l'économie numérique. Le gouvernement mise sur cette économie «new - âge» pour augmenter son PIB, ses entrées en devises et créer de nouveaux métiers qui offriront de nouveaux emplois. L'Algérie qui a raté la marche des TIC, ne veut pas refaire les mêmes erreurs en ratant le train de l'économie. Les compétences et la volonté sont donc là! Le rêve est donc permis...