En visite de travail dans la wilaya d'Adrar, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a mis en évidence les réalisations faites par son secteur afin de diversifier l'économie et contribuer à réduire la facture des importations. Ciment, verre, phosphate, fer, en passant par les investissements dans le domaine de l'industrie mécanique, Bouchouareb ne rate aucun exemple pour prouver que la machine industrielle est bien huilée. Dans peu d'années, soit dans un à trois ans, le secteur de l'industrie atteindra, selon Bouchouareb, sa vitesse de croisière, épargnant ainsi au pays de dépenser des dizaines de milliards de dollars dans l'importation de véhicules et matériaux de construction. Le temps de la signature d'un accord de partenariat avec les Chinois pour la construction d'une usine de verre dans la commune de Tinrkouk, à Gourara, à l'extrême Nord de la wilaya d'Adrar, Bouchouareb a dévoilé toutes les bonnes choses qui seront réalisées dans un avenir proche. Dans ce sens, rapporte l'APS, le ministre a rappelé que son secteur s'attelle actuellement à optimiser ses capacités, en assurant une véritable relance économique à travers le lancement de projets stratégiques et structurels en Algérie, hors secteur hydrocarbures, dans l'industrie du fer et de l'acier dont la production nationale s'élèvera de 2 millions de tonnes à 12 millions de tonnes par an, à l'horizon 2019, après la mise en service de l'usine d'Oran. A cela s'ajoutent les réserves de phosphate estimées à 2 milliards de tonnes à Souk Ahras et Tébessa, dont la production passera l'année prochaine de 2 millions de tonnes à 10 millions de tonnes par an, dont 8 millions seront transformés en Algérie et le reste réservé à l'exportation. Epargner des devises Un plan de relance du secteur des textiles en Algérie a été également mis en place à travers la signature d'un accord de partenariat avec un partenaire turc, qui permettra, selon Bouchouareb, de relever la production en assurant 94% des besoins du secteur et d'aller vers l'exportation. Le représentant du gouvernement a précisé que compte tenu de sa particularité climatique, la wilaya d'Adrar sera le maillon le plus important de cette relance, du fait qu'elle contribuera à la production de 20 millions de tonnes de coton à travers l'investissement. Bouchouareb a souligné que l'Algérie a franchi de grands pas en matière de diversification et de relance du secteur industriel à travers les réformes engagées depuis 2014, notamment la promulgation de quatre lois en attendant l'adoption de deux lois supplémentaires par l'Assemblée populaire nationale (APN), avant la fin de l'année, portant ainsi le nombre de législations relatives à la diversification de l'économie à 6 nouvelles lois englobant la loi sur l'investissement, les PME, la loi sur le partenariat entre les secteurs public et privé, et ce, en vue de consacrer l'identité de l'économie nationale et de rompre définitivement avec la dépendance à la rente pétrolière. Il a mis en exergue le progrès réalisé dans la filière des industries mécaniques devenue une filière nationale, après la création de plusieurs branches, précisant que cela n'était pas suffisant et exigeait de passer du montage à l'industrialisation par la maîtrise de la matière première. Bouchouareb a souligné l'importance de la mine de Ghar Djebilet (Tindouf) dont une étude de faisabilité économique est en cours. Un travail est également en cours en coordination avec le ministère de l'Energie pour promouvoir l'industrie dans le domaine des énergies renouvelables pour atteindre les objectifs tracés par l'Etat dans le cadre de sa stratégie visant une production de 22 000 mégawatts à l'horizon 2030, outre les nouvelles technologies où des accords de partenariat étrangers ont été signés, ces efforts étant le moyen le plus efficace pour la création de richesses, la diversification de l'économie hors hydrocarbures et la réalisation du développement durable, a soutenu Bouchouareb.