Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, n'a pas caché sa satisfaction quant à l'état d'avancement de ce projet qui, faut-il le rappeler, a accusé un retard dans sa réalisation. « Ce projet commence à voir le jour », a souligné le ministre lors de sa visite effectuée jeudi dernier dans la wilaya de Relizane. A cette occasion, il a procédé à la pose de la première pierre de ce complexe de textile et son raccordement aux réseaux de l'électricité et du gaz. « Vous avez désormais tous les atouts pour que ce complexe devienne un vrai pôle industriel du textile », a-t-il indiqué, en présence du partenaire turc, le PDG du Tay Group, Mesut Toprak, qui s'est engagé, de son côté, à réaliser « le plus grand site de production de textile dans le bassin méditerranéen ». Composé d'unités de production, de logements d'astreinte, d'une école de formation et d'une crèche, le complexe devra être livré dans sa globalité en 2018, selon le représentant de Tayal, précisant que les produits d'habillement qui seront fabriqués à base de coton seront destinés au grand public. Les sous traitants sont invités à participer à la réalisation de ce projet, lequel vise la relance du secteur du textile et l'amélioration de sa contribution au PIB qui représente actuellement moins de 2%. A cette occasion, le ministre s'est enquis de l'état d'avancement du parc industriel de Sidi Khettab. Extension de la zone de Sidi Khettab Suite à la présentation du directeur de l'Aniref, Bouchouareb a décidé d'apporter une extension conséquente à la zone de Sidi Khettab, passant de 500 à 2500 hectares, en mobilisant les terres domaniales. A ce niveau, sur 891 dossiers d'investissement, 303 ont été validés et 86 affectations ont été effectuées. Ce nouveau parc industriel viendra s'ajouter à la zone de Belassel de 43 hectares déjà opérationnelle. Des atouts qui permettront à la wilaya de Relizane de devenir un pôle industriel par excellence de l'ouest du pays d'autant qu'elle recèle de fortes potentialités industrielles et jouit d'une position géographique avantageuse, se situant seulement à 40 km du port de Mostaganem et à 15 km de l'autoroute Est-Ouest, a souligné le ministre. Dans la wilaya de Mascara où il a visité des projets, Bouchouareb a donné instruction de lancer, au mois d'août ou au plus tard en septembre, le projet de réalisation d'aménagement du parc industriel d'Oggaz, sur lequel 29 investisseurs y sont déjà installés. A ce niveau, trois projets industriels relevant du secteur privé ont été présentés au ministre. Il s'agit de l'unité de production de lait, une autre de production de bouteilles en verre, destinée à l'industrie pharmaceutique et agroalimentaire, et la fabrication et le montage d'accessoires de véhicules industriels Scania. Auparavant, le ministre a posé la première pierre d'extension de la cimenterie de Zahana, d'une capacité de production de 1,5 million de tonnes/an, qui a en charge la réalisation du projet d'une ligne de production ciment, d'une capacité de 4500 tonnes/jour de clinker, en partenariat avec l'opérateur chinois CBMI Construction. Le ministre a affirmé que d'ici la fin de l'année en cours, l'Algérie atteindra l'autosuffisance en ciment. Il a annoncé que d'ici à 2018, l'importation du fer et du phosphate cessera. Dans la zone industrielle de Mohammedia, il a procédé à la pose de la première pierre du projet industriel de l'unité privée Cofeed, de trituration de grains oléagineux, extraction et de raffinage d'huile, de production d'aliments de bétail et de station de stockage. Comme il a visité l'unité de la compagnie algérienne d'emballage de papier Calempa de Zahana. Saisissant cette opportunité, il a appelé à renforcer les investissements d'autant que des facilitations ont été introduites, indiquant entre autres que 55% des crédits bancaires ont été accordés au secteur privé. W. O. H « Nous n'avons pas attendu le FMI pour lancer des réformes » Questionné en marge de sa visite, jeudi dernier, dans les wilayas de Relizane et de Mascara sur les observations du Fonds monétaire international, le ministre de l'Industrie est des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a indiqué que l'Algérie n'a pas attendu cette instance pour engager des réformes. « Nous avons engagé depuis 2014 des réformes économiques comme nous avons introduit cinq nouvelles lois dont certaines ont été adoptées et d'autres en cours », citant le code des investissements qui fera l'objet d'un examen demain à l'APN.