Des spécialistes donneront des communications axées essentiellement sur les cancers bronchique et thoracique, ainsi que les thérapies ciblées dans ces cancers. Un taux de 86% de cancéreux est composé d'hommes. 75% sont constitués de fumeurs. Telles sont les conclusions d'une enquête établie par le service pneumologie de l'Etablissement hospitalo-universitaire du 1e Novembre. Ce n'est pas tout. La majeure partie des malades venant se soigner arrive dans ledit service à un stade avancé. En les prenant en charge, les spécialistes ne trouvent rien à faire que de recommander à leurs patients de s'abstenir définitivement à la cigarette, tout en mettant l'accent sur la nécessité du dépistage précoce de ladite pathologie souvent ravageuse. «C'est une hygiène de vie qu'il faut observer», dira le Dr Salah Chibout représentant d'un laboratoire de renommée mondiale. Et d'ajouter en affirmant que «la cigarette, c'est surtout une bronchite chronique puis une broncho-pneumopathie obstructive». Ainsi, un tel sujet constituera l'essentiel de la 6e Rencontre scientifique rentrant dans le cadre des Journées internationales de pneumologie. Les travaux de la rencontre, qui sera domiciliée dans l'Etablissement hospitalo-universitaire d'Oran, seront ouverts le 10 novembre. Plus de 400 participants y prendront part. Les journées sont programmées par le service de pneumologie de l'Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) d'Oran. Elles seront consacrées en majeure partie au cancer bronchique, à la broncho-pneumopathie chronique obstructive (Bpco) et à l'asthme. Des spécialistes algériens, français, tunisiens et marocains donneront des communications axées essentiellement sur les cancers bronchique et thoracique, ainsi que les thérapies ciblées dans ces cancers. Le cancer bronchique est une maladie qui n'est pas anodine. Elle continue à faire des ravages parmi la population s'adonnant à la cigarette. Les chiffres fournis par les différents services en charge de cette maladie inquiètent au plus hauts point. Chaque année, une moyenne de 3500 nouveaux cas de cancer bronchique sont recensés en Algérie. Si un taux infime de patients arrive à s'en sortir sans grandes complications, il n'en demeure pas moins que le reste des malades se retrouve...condamné. Les spécialistes tirent la sonnette d'alarme en avançant un taux de 80% de cas inguérissables. Pour cause, la maladie les terrassant s'est propagée un peu partout dans leur corps faisant des ravages dans le système respiratoire. Aucun système immunitaire ne peut faire face à la gangrène d'une telle pathologie en se métastasant. Autrement dit, les cancers bronchiques sont détectés à un stade avancé de la maladie. L'alarme est tirée davantage. Les spécialités alertés soulignent que «le chiffre du cancer bronchique se développera davantage dans les prochaines années. La maladie connaîtra une courbe ascendante dans les 10 à 15 années à venir», a-t-on indiqué. La broncho-pneumopathie chronique obstructive, connue sous l'abréviation de Bpco, est un véritable problème de santé publique qui a un facteur de risque commun avec le cancer du poumon: le tabagisme et les facteurs environnementaux. Elle est aussi en constante progression, selon les spécialistes. Plus que jamais, outre les prises en charge assumées par les médecins résidents du département du professeur Lellou Salah, la sensibilisation constitue l'une des premières actions entreprises dans l'immédiat. A cela, s'ajoutent d'autres mesures recommandées par les spécialistes invitant le législateur à passer à l'action en mettant en place les dispositifs légaux interdisant la cigarette dans les lieux publics comme les hôpitaux, les écoles, les stations de bus, les administrations, les gares ferroviaires etc.