La Toyota Prius a été élue voiture de l'année 2005 au Salon international de Genève. A force de persévérance et de créativité, Toyota Motors est devenu le premier constructeur d'automobile au Japon, sept décennies après sa fondation. Forgé dans le creuset de la Seconde Guerre mondiale d'où elle a puisé une grande partie de sa réussite organisationnelle, Toyota symbolise aujourd'hui le renouveau de l'industrie nippone. Dans le cadre de la démilitarisation du Japon et la fermeture de l'industrie aéronautique, la firme Toyota a mis à profit le savoir-faire des ingénieurs mis au chômage. Au cours des décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, la concurrence a été entravée dans nombre de secteurs industriels japonais par les contraintes liées aux réglementations et par les pratiques relevant des accords. C'est ainsi que dans le Japon d'après-guerre, les véhicules - et notamment les voitures -constituaient le produit qui offrait aux entreprises les plus grandes possibilités d'amélioration de la compétitivité du fait de l'excellente correspondance qui existait entre ce produit et leurs capacités organisationnelles. Et cette observation reste valable aujourd'hui encore. Cependant la construction d'un véhicule exige un équilibre précis entre d'une part les matrices et les machines outils employées au niveau de l'atelier et d'autre part le savoir-faire des ouvriers. Et cela Toyota l'a bien compris en reposant sa stratégie sur une architecture intégrale et sur une main-d'oeuvre qualifiée. De ce fait, l'entreprise est capable de produire régulièrement plus de cinq millions de voitures par an à des niveaux record de productivité, de vitesse et de qualité. La force organisationnelle qui incarne ce travail est parfois présentée comme un fruit de la culture japonaise. Mais le plus important chez Toyota Motors est son dynamisme dans la «capacité de renforcement des capacités». Cette aptitude, appelée capacité évolutive d'apprentissage, est la clé de voûte de la puissance organisationnelle de Toyota et c'est elle qui lui a permis de surpasser ses rivales dans le développement des capacités courantes. Ainsi, on peut lui décerner l'étiquette de véritable maître de la concurrence génératrice de capacités pour s'affirmer comme un leader mondial dans la mise en place de systèmes couvrant tous les aspects de la fabrication, notamment le contrôle de la qualité à l'échelle de l'entreprise. Des caractéristiques découvertes lors du 9e Salon international de l'automobile d'Alger au niveau des différentes gammes. Cependant, en tant que symbole de la puissance des entreprises japonaises, Toyota Motors n'est pas seulement l'objet de louanges mais aussi de critiques. Ces dernières viennent de la Commission européenne qui vient d'ouvrir une enquête préliminaire pour refus de fournir un accès aux informations relatives à ces véhicules. Les éloges adressés à Toyota partent de l'appréciation a posteriori de l'augmentation de ses profits et de ses parts du marché mondial. Des parts appelées à augmenter avec la prochaine ouverture d'une usine en Russie après la visite que doit effectuer le président russe Vladimir Poutine au Japon. En attendant une telle éventualité en Algérie, Toyota Motors Algérie assure la formation de techniciens et de techniciens supérieurs en maintenance au centre de formation professionnel d'Annaba dans le cadre de l'accord signé en 2002 entre le ministère de la Formation professionnelle et le concessionnaire algérien de la firme nippone. Et l'avenir pour Toyota consiste à aller au-delà de son statut d'entreprise cloîtrée dans ses îles du fait que les voitures Toyota demeurent prisées par une clientèle avide de confort, de solidité et de sportivité.