Un rôle capital est dévolu au ministère des Finances Le budget de fonctionnement du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a baissé de 33,13%. La crise économique soumet tous les secteurs à un régime forcé. Le secteur du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale a vu son budget de fonctionnement pour 2017 baisser de 33,13% par rapport à 2016. C'est ce qu'a annoncé le premier responsable du secteur, Mohamed El-Ghazi, jeudi dernier, devant les membres de la commission des finances et des budgets. «Le budget de fonctionnement du secteur a baissé de 33,13%, soit un recul de plus de 75 milliards de dinars, par rapport à 2016», a précisé le ministre dans un exposé sur le budget du secteur dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances 2017. Dans le projet de budget de l'Etat pour 2017, les crédits alloués au secteur au titre de la loi de finances 2017 s'élèvent à 151 milliards de dinars contre 226 milliards de dinars en 2016. Ainsi, le secteur aura sérieusement du mal à recouvrir ses besoins. Ce dernier n'est pas le seul. Plusieurs secteurs ont vu leur budget réduit presque de la moitié. Devant la chute des cours du pétrole et le recul des réserves de changes, le gouvernement a préféré serrer la ceinture pour réduire les conséquences de la crise. L'année 2017 sera certainement un test difficile pour les ministres. Ces derniers doivent trouver d'autres alternatives pour financer leur projet. Le ministre du Travail compte puiser dans le travail au noir. Répondant aux préoccupations des membres de la commission au sujet du projet de loi, notamment en ce qui concerne la déclaration des travailleurs auprès des caisses de la sécurité sociale, le ministre a rappelé qu'entre 15.000 et 16.000 travailleurs informels avaient été déclarés auprès des caisses de la sécurité sociale. El Ghazi a souligné que l'Inspection du travail procèdera en 2017 au contrôle des entreprises publiques et privées pour veiller à la bonne application du Code du travail. Le même jour, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, a reconnu devant la commission des finances, que le recul du budget consacré à son secteur par rapport aux années précédentes aura un impact certain sur les projets sectoriels en cours de réalisation ou ceux inscrits pour l'exercice 2017. Selon lui, l'enveloppe financière allouée au secteur des ressources en eau et à l'environnement au titre de la loi de finances 2017, atteindra 119,461 milliards de DA dont 103,277 milliards de DA pour le budget équipement et 16,184 milliards de DA pour la gestion. Devant le manque de ressources, les ministres vont recourir à d'autres options. Le ministre des Ressources en eau a déjà lancé une réflexion autour de la révision des tarifs de l'eau pour les industriels. M.Ouali a affirmé qu'une réflexion était engagée au niveau de son département ministériel sur la révision de la tarification de l'eau pour les grands clients commerciaux et industriels, notamment ceux ayant des activités connues pour leur large consommation d'eau. Il a rassuré par ailleurs, que le projet de révision de la tarification exclura en cas d'adoption, les familles dont la moyenne de consommation d'eau ne dépasse pas 25m3 par trimestre. «Cette nouvelle tarification est fondée sur le principe qui consomme plus, paie plus''», a-t-il renchéri. Le ministre a précisé que cette catégorie de consommateurs représente près de 30 millions de personnes en rappelant que les autorités avaient adopté le prix de 5 DA le litre, alors que le coût des services d'alimentation et de raccordement est de 45 DA.