Les partis qui comptent ont tous décidé de participer Le grand problème auquel font face le gouvernement et les partis politiques est celui de l'abstention citoyenne. La participation ou non du parti El Islah aux prochaines échéances électorales n'est pas encore tranchée par le conseil consultatif du parti. Son président, Filali Ghouini, fait allusion à un éventuel boycott du jeu électoral pour «insuffisance de garanties et assurances annoncées par le gouvernement qui est appelé à faire plus de concessions». En effet, le président du parti Filali Ghouini a fait des réserves à ce sujet et ne veut plus se prononcer sur cette question qui pourra nuire à la stabilité de «la maison»; il s'est dit prêt à participer aux initiatives rassembleuses, en dépit des divergences qui existent entre les différents leaders politiques. Lors d'une conférence de presse animée, hier, à Alger, à l'occasion de l'organisation de l'assemblée ordinaire du conseil consultatif de la wilaya d'Alger du parti, M.Ghouini a fait un discours ambigu sur la position de son parti par rapport aux prochaines élections et livré une analyse superficielle de la situation politico-socio-économique du pays. «Les garanties avancées par le gouvernement ne sont ni suffisantes ni en faveur du dénouement de cette crise de confiance entre le citoyen, le gouvernement et les partis politiques» a-t-il expliqué. Pour ce dernier, le grand problème auquel font face les politiques algériens est «celui de l'abstention citoyenne». Il appelle le gouvernement à plus d'assurances, de garanties politiques et législatives pour éviter ce phénomène. «Les citoyens ont perdu toute confiance en leur gouvernement, une situation à laquelle s'ajoute un éventuel boycott des partis politiques qui jugent que les conditions de participation à de tels rendez-vous ne sont pas réunies» a-t-il regretté. M.Ghouini semble toujours nostalgique des années 1990, 1991, où le gouvernement selon lui, a fait des concessions qui ont permis au peuple d'exprimer son choix en toute liberté et dans la transparence. Pour ce dernier, le combat d'El Islah, aujourd'hui, vise à «restituer les droits et liberté confisqués afin de permettre aux citoyens d'élire leurs représentants dans la transparence». Le président du mouvement El Islah, indique que le renforcement du front interne est une priorité pour éviter à l'Algérie une situation des plus délicates tout en dressant un constat amer sur la situation qui caractérise, actuellement, la scène politique du pays. «Le pays vit une crise multidimensionnelle. Aujourd'hui, la classe politique et les acteurs de la société civile, loin de leur sensibilité politique, idéologique ou ethnique, ont pris conscience de la gravité de la situation» a-t-il souligné, avant d'ajouter «c'est pour cela que nous sommes dans l'obligation d'agir en faveur du renforcement du front interne et de participer à toutes les initiatives permettant de sortir le pays de cette situation tout en assurant l'indépendance des institutions du parti». M.Ghouini n'a pas manqué à cette occasion de décocher quelques flèches contre le gouvernement, notamment dans la gestion de la crise sociale, et la grogne syndicale qui constituent une menace pour la stabilité du pays. «En avançant des déclarations incendiaires contre les syndicats autonomes et en les marginalisant dans les débats publics sur la question de la réforme du système de la retraite, cela enflamme le front social et menace la stabilité du pays», à cette situation viennent s'ajouter «les dispositions introduites dans le projet de loi de finances 2017». Pour résoudre ce climat de consternation de la relation entre le gouvernement et ses partenaires sociaux, le leader du mouvement El Islah, propose «le gel de la décision du gouvernement» et de lancer un débat public autour de la question avec la participation de tous les acteurs et de ne pas se contenter uniquement d'engager des discussions avec un seul partenaire social, «l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) qui a du terrain en ces dernières années».