Le parquet de Séoul veut entendre la semaine prochaine la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, impliquée dans un scandale de corruption centré sur sa confidente et qui a déclenché des manifestations monstres réclamant sa démission, selon l'agence Yonhap. «Nous avons besoin d'entendre la présidente mardi ou mercredi au plus tard», a dit une source au parquet de Séoul citée hier par l'agence de presse sud-coréenne. Le parquet a adressé à cet effet une note à la présidence et «attend une réponse sincère», selon cette source. Le scandale qui fait rage depuis trois semaines implique l'amie de 40 ans de la présidente, Choi Soon-Sil, qui a été arrêtée pour fraude et abus de pouvoir. Cette confidente de l'ombre est accusée de s'être servie de ses relations d'amitié avec Mme Park pour contraindre des conglomérats comme Samsung à verser des donations à des fondations douteuses, sommes dont elle se servait ensuite à des fins personnelles. Mme Choi est également accusée de s'être mêlée des affaires de l'Etat, y compris d'avoir eu son mot à dire sur la nomination de hauts responsables. Mme Park est soupçonnée d'avoir aidé son amie à obtenir des financements pour les fondations en question, et de l'avoir laissée s'occuper d'affaires de l'Etat sans avoir le moindre rôle officiel. Les appels à la démission visant la présidente se sont multipliés en Corée du Sud. Samedi, une manifestation gigantesque a réuni un million de personnes, selon les organisateurs, 260.000 selon la police. Il s'agissait de la plus importante manifestation en Corée du Sud en près de 30 ans.