« Nous avons besoin d'entendre la présidente mardi ou mercredi au plus tard », a dit une source au parquet citée par l'agence de presse sud-coréenne Yonhap. Le parquet a adressé une note à la présidence et « attend une réponse sincère », selon la même source. Le scandale, qui fait rage depuis trois semaines, a déclenché des manifestations. Les appels à la démission visant la Présidente se sont multipliés en Corée du Sud. Au cœur de la tourmente, une confidente de la Présidente, Mme Choi, qui a été arrêtée pour fraude et abus de pouvoir. Elle est accusée d'avoir profité de ses relations d'amitié avec Mme Park pour contraindre des conglomérats comme Samsung à verser des donations à des fondations douteuses, sommes dont elle se servait ensuite à des fins personnelles. Mme Choi est également accusée de s'être mêlée des affaires de l'Etat et de la nomination de hauts responsables. Mme Park est soupçonnée d'avoir aidé son amie à obtenir des finan-cements pour les fondations en question. L'effet boule de neige complique davantage la situation de la Présidente confrontée à la colère de milliers de chamans, des adeptes d'une tradition spirituelle vieille de centai-nes d'années, furieux de l'implication de la confidente de la Présidente, Choi Soo-Sil, fille d'un religieux de l'ombre, dépeinte par les médias sud-coréens sous les traits d'une « Raspoutine » et comme la « conseillère chamanique » de Mme Park. Le patron de Hyundai Motor, Chung Mong-Koo, a été également entendu dimanche en même temps que d'autres dirigeants de gros conglomérats comme le groupe Hanwha, explique l'agence Yonhap.