La circulation automobile devient de plus en plus difficile L'absence des feux de signalisation est l'une des causes qui provoquent ces embouteillages interminables et cette anarchie généralisée. Un désordre indescriptible règne à la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou en matière de circulation automobile. Une anarchie qui engendre inéluctablement des embouteillages monstres, surtout quand il pleut. Mais même quand il fait beau, traverser une partie de la Nouvelle-Ville est une corvée et source de stress. De quelque endroit d'où on les entame, les chemins qui traversent la Nouvelle-Ville sont tous en proie à ces encombrements. A commencer par l'intersection du stade du 1er Novembre. Malgré une présence permanente des policiers qui régulent, avec patience, la circulation et qui font de leur mieux pour que la circulation soit la plus fluide possible, il n'en demeure pas moins que c'est à partir de ce point que les choses commencent à se gâter. La descente du campus universitaire de Hasnaoua est souvent bloquée. Il faut parfois plus d'une heure pour parvenir au carrefour du 20 Avril, près du lieu-dit la Tour. Souvent beaucoup plus, notamment lorsqu'il pleut ou pendant les heures de pointe. D'ailleurs, le deuxième endroit où on risque d'être coincé pendant des dizaines de minutes est le carrefour du 20-Avril. Pourtant, ayant pris conscience que ce carrefour était souvent source d'obstruction de la circulation automobile, un pont a été réalisé il y a dix ans, afin de permettre de désengorger le flux des automobiles. Toutefois, depuis, le parc automobile a progressé. De ce fait, on a l'impression que la réalisation de ce pont, qui va du campus de Hasnaoua vers le boulevard Ameyoud, est inutile. Or, il n'en est rien. Sans ce pont, les choses auraient été pires qu'elle ne le sont actuellement. L'absence des feux de signalisation est l'une des causes qui provoquent ces embouteillages interminables et de cette anarchie généralisée. Souvent, les automobilistes sont impatients. Ils ne laissent personne passer devant eux. Cet empressement génère une longue inertie des voitures, notamment au niveau des carrefours. Le boulevard Ameyoud est la hantise de l'ensemble des automobilistes. Il s'agit de l'endroit qui enregistre le plus grand nombre de voitures y circulant. Il s'agit d'une route qui donne pratiquement sur l'ensemble des zones de la Nouvelle-Ville en étant aussi la route qui mène vers la nouvelle gare routière inter-wilayas de Bouhinoune. A partir du boulevard Ameyoud, on peut quitter la Nouvelle-Ville en regagnant la Rocade sud. C'est le chemin qui mène vers les cités universitaires et campus dits Bastos. Le boulevard Ameyoud est celui qui recèle le plus grand nombre de magasins et de marchés couverts de vente de vêtements. C'est ce qui explique toute cette affluence sur ce boulevard, qui a remplacé celui de Abane-Ramdane du Centre-Ville, appelé dans le temps la Grande-Rue. Actuellement, c'est le boulevard Ameyoud qui semble devenir la Grande-Rue. Mais la mésaventure des automobilistes fréquentant la Nouvelle-Ville ne s'arrête pas à ce niveau. On peut également être pris en sandwich au niveau du boulevard appelé communément «Les Douze Salopards». Ce dernier va de l'ancien marché hebdomadaire de la ville de Tizi Ouzou jusqu'au carrefour appelé communément «le Fleuriste». «Il me faut au moins une heure pour ramener mes enfants du CEM-sud à ma maison située à l'extrémité du boulevard Ameyoud», se plaint Mohamed, un père de famille qui perd deux heures chaque jour rien que pour emmener et récupérer ses enfants à l'école. Durant les heures de pointe, on peut demeurer une éternité avant de pouvoir accéder à la Nouvelle-Ville via l'accès d'Ihesnawen. L'autre point noir de la circulation automobile à la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou, c'est Anar Amellal. «Je préfère faire un grand détour par Boukhalfa pour rejoindre la Rocade-sud que de passer directement par Anar Amellal», déplore un enseignant qui fait la navette Tizi Ouzou-Maâtkas quotidiennement. Ce qui exacerbe les embouteillages à Anar Amellal, ce sont les dizaines de grossistes qui exercent sur cet axe routier depuis des années. Souvent, les automobilistes sont contraints, à leur corps défendant, de patienter pendant de longues heures avant de parvenir à se muer sur quelques mètres. Les grossistes eux-mêmes sont conscients de ces désagréments. Ils ont revendiqué à maintes reprises que l'Etat leur accorde un espace où ils pourraient désormais pratiquer leur activité commerciale sans créer de problèmes aux autres. En attendant que des solutions soient trouvées pour mettre un terme à cet embrouillamini, les automobilistes de Tizi Ouzou, à l'instar de ceux d'Alger et de plusieurs autres grandes villes du pays, doivent prendre leur mal en patience.