Pour Obama, Trump aura en effet du mal à démanteler les accords historiques signés par les Etats-Unis comme sur le nucléaire iranien et le climat, assurant aussi (....) que ce dernier était favorable à la solidité de l'Otan et de l'alliance transatlantique. Le président américain sortant Barack Obama a qualifié lundi soir de «pragmatique» son successeur à la Maison-Blanche, tout en confiant cependant ses «inquiétudes» à propos de la présidence Trump qui commencera le 20 janvier 2017. Obama, qui n'avait cessé durant la campagne de dénoncer l'inaptitude de Donald Trump à diriger la première puissance mondiale dotée de la force nucléaire, a en effet jugé lundi que son successeur n'était «pas (...) un idéologue». «Je crois qu'au bout du compte, c'est un pragmatique. Et cela peut lui être utile, à partir du moment où il a de bonnes personnes autour de lui et qu'il sait clairement où il va», a dit le dirigeant démocrate qui avait reçu M.Trump jeudi, deux jours après son élection qui avait provoqué une onde de choc mondiale. «Un des messages que je serai en mesure de porter est son engagement (de M.Trump, Ndlr) à l'égard de l'Otan et de l'alliance transatlantique», a assuré le président sortant. Pour Obama, Trump aura en effet du mal à démanteler les accords historiques signés par les Etats-Unis comme sur le nucléaire iranien et le climat, assurant aussi, lors de sa première conférence de presse depuis l'élection choc du magnat de l'immobilier, que ce dernier était favorable à la solidité de l'Otan et de l'alliance transatlantique, malgré des déclarations de campagne qui avaient semé la consternation en Europe. Le candidat Trump avait promis qu'élu président il «déchirerait» l'accord de contrôle du programme nucléaire iranien, une percée diplomatique majeure négociée pendant des années par les Etats-Unis, et les autres grandes puissances, avec l'Iran et conclue le 14 juillet 2015. De même, le président élu avait juré d' «annuler» l'accord de l'ONU sur le climat paraphé à Paris fin 2015. En outre, M.Obama a confié ses «inquiétudes» à propos de la présidence Trump et pour laquelle le président élu a lancé la sélection des hiérarques de son administration. «Est-ce que j'ai des inquiétudes? Absolument. Bien sûr que j'ai des inquiétudes. Lui et moi divergeons sur tout un tas de sujets», a lancé M.Obama, interrogé sur la nomination, comme chef de la stratégie à la Maison-Blanche, de Steve Bannon, considéré comme un héraut de l'extrême droite. Dans ses 100 premiers jours à la tête du pays après son investiture, M. Trump s'assigne comme priorités de s'attaquer à l'immigration illégale, de baisser les impôts, de définir ses grands axes de politique étrangère et de réformer la loi sur l'assurance santé Obamacare, selon le futur secrétaire général de la Maison-Blanche et président du parti républicain, Reince Priebus. «Nous avons l'opportunité de faire tout cela étant donné que nous avons la Chambre des représentants et le Sénat, et nous avons un Congrès qui a hâte de faire ce travail», a-t-il dit sur ABC, soulignant la «victoire écrasante» des républicains lors des législatives du 8 novembre.