Le développement durable de ces régions passe notamment par la croissance du secteur agricole. Les participants au Séminaire international sur le développement des zones frontalières, clôturé jeudi à l'université Mohamed-Cherif Messaâdia de Souk Ahras, ont recommandé la valorisation des ressources naturelles de ces régions pour créer de la richesse et des emplois. Pour sortir des dangers du terrorisme et de la contrebande qui le finance, les intervenants ont appelé, lors de ce séminaire de deux jours, à s'employer à la valorisation des ressources existantes en continuant à lutter contre les entraves au développement durable et ce, à travers la croissance agricole notamment. Ce secteur prioritaire, créateur d'emplois et de richesse, devrait être favorisé à travers le soutien à l'irrigation, à l'énergie électrique et au développement des énergies renouvelables comme le solaire qui est à peine à ses balbutiements dans ces régions gorgées de soleil. Les participants ont regretté amèrement que l'absence de projets d'investissements conséquents dans ces régions défavorisées, ne fait que générer le fléau de la contrebande en attirant un grand nombre de jeunes désoeuvrés en quête de gains faciles. Ils ont également souligné l'importance de la complémentarité territoriale entre les pays voisins et l'étroite coopération sécuritaire instaurée par les pouvoirs publics de ces pays frontaliers, dont l'Algérie. La professeure Kedria Toukel El Bendari, doyenne de l'Institut supérieur pour le tourisme et les hôtels d'Ismaïlia (Egypte), a proposé des partenariats actifs entre son pays l'Algérie et la Tunisie pour le développement de circuits touristiques communs. A cet égard, elle a relevé l'existence en Algérie de sites touristiques internationaux qui ne demandent qu'à être mieux exploités. El Bendari a par ailleurs plaidé pour la création d'une «Union arabe touristique» qui baliserait les projets touristiques dans les régions frontalières des pays participant au séminaire. Le directeur du Laboratoire de recherches et études économiques, le docteur Moncef Benkhedidja a, pour sa part, mis l'accent sur la conjugaison des efforts des pouvoirs publics, des hommes d'affaires et des universitaires dans la conception et le lancement de projets adaptés aux spécificités des zones frontalières. Aux côtés des universitaires nationaux, des chercheurs de Tunisie, d'Egypte, de Mauritanie et du Soudan ont pris part à cette rencontre de deux jours. Le séminaire a été initié conjointement par la faculté des sciences économiques et commerciales et des sciences de gestion et le Laboratoire des recherches et études économiques. L'université Mohamed-Cherif Messadia abrite quelque 12.000 étudiants. Elle est structurée en deux pôles autour de six facultés et deux instituts.