Se déplacer à Bouira en ce mois sacré relève du parcours du combattant... Avec l'approche des fêtes de l'Aïd, les rues des agglomérations de la wilaya de Bouira sont de plus en plus exiguës. Ce n'est point que les rues se soient rétrécies, mais c'est à cause de la prolifération de commerces de circonstance. Ajoutez en plus ceux qui tout au long du mois de jeûne proposaient des herbes, des diouls, des galettes, des vendeurs de jouets et de pétards viennent obstruer les quelques espaces qui restaient aux piétons. Un phénomène qui n'a pas fait bouger d'un iota les responsables locaux. L'autre image plus dangereuse reste la location des vélos par des mineurs qui prennent des risques énormes et en font prendre d'autres aux automobilistes. Nous noterons que pas moins de quatre accidents ont été enregistrés depuis le début du Ramadan. Ajoutez à toutes ces incommodités le squattage des devantures des magasins par les exploitants qui, sans aucun respect de la réglementation étalent leurs produits sur le trottoir et, comme conséquence, vous avez une ville où se déplacer relève du parcours du combattant. Les automobilistes sont, eux, confrontés à des jeunes qui à chaque aire de stationnement vous accostent pour exiger le paiement d'un taxe sans pour autant vous délivrer un quelconque ticket. Pour ceux qui empruntent les transports publics, ils sont à la merci des transporteurs qui, par profit immédiat, se dispensent de respecter les itinéraires dictés par la direction des transports. Pour les arrêts, il suffit de lever du doigt. Le tarif, lui, est fixé à 10 DA pour un mètre ou pour l'infini. La commune, qui avait commencé à doter la ville d'abribus, se serait abstenue par manque de moyens - disons plutôt par manque de volonté - sinon pourquoi avoir réparé les feux de signalisation endommagés lors des derniers événements alors qu'ils sont restés des années sans fonctionner sans pour autant inquiéter le commun des mortels? Du côté de l'animation et comme pour réagir aux critiques de la presse qui a longuement relaté l'inexistence d'animation au niveau de Bouira lors des soirées ramadanesques, la direction de la culture a publié un programme de galas et de représentations théâtrales pour chaque fin semaine de ce mois de jeûne. Même si elle vient en retard, cette initiative reste louable et est à encourager. De son côté le club de poésie du centre Mouloud- Mammeri continue son concours qu'il clôturera la nuit du 27e jour. L'association Thagharma prend le relais les jours de repos avec des soirées variées où elle propose des galas animés par des chanteurs locaux, mais aussi des conférences et autres débats auxquels participent des figures littéraires connues.