Les nouveaux textes de loi devant régir la presse électronique sont en phase de finalisation et préconisent, entre autres, une domiciliation et un hébergement du site en Algérie, a affirmé, dimanche à Oran, le ministre de la Communication Hamid Grine. Qualifiant certains de ces journaux électroniques de «sites fantômes» car, aucune information n'est donnée sur leur siège ni l'identité de leurs gérants, le ministre a estimé qu' «il est temps de remettre de l'ordre dans ce secteur». «On est parfois attaqué sans savoir par qui ni d'où», a encore ajouté le ministre, estimant que «certains sites qu'on ne peut qualifier de journaux électroniques peuvent avoir un impact très négatif sur le pays et l'opinion publique». Déplorant les agissements des auteurs de ce genre d'écrits «qui attaquent et diffament sans la moindre preuve ni la moindre enquête», Hamid Grine a appelé l'ensemble de la corporation à plus de responsabilité et de professionnalisme. «Nous ne demandons pas aux journalistes d'être complaisants, mais d'être responsables dans leurs écrits. Il s'agit de confirmer, de recouper et de bien analyser leurs informations», a-t-il souligné ajoutant que cette démarche responsable des gens des médias est le seul moyen d'éviter la diffamation et la manipulation qui peuvent sévèrement nuire aux personnes concernées et à leurs familles et proches. S'agissant de la mise en conformité des chaînes de télévision privées, M. Grine a indiqué que son département notifiera dans les jours à venir un arrêté à l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav) pour un appel à candidatures auquel ces chaînes pourront postuler. Sur l'état des lieux actuel du paysage audiovisuel national, il a rappelé que seules cinq chaînes disposent de bureaux accrédités, alors que les autres (une cinquantaine) sont des chaînes «offshore», de droit international.